Publié par CEMO Centre - Paris
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Grèce : des gaz lacrymogènes aux ogives «potentiellement mortelles» utilisés à la frontière

vendredi 06/mars/2020 - 01:58
La Reference
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La tension monte dangereusement. La police anti-émeute grecque déployée ces derniers jours à la frontière gréco-turque pour empêcher l'entrée de milliers de migrants aurait fait usage de grenades lacrymogènes « potentiellement mortelles » en cas de tir tendu sur une personne, a indiqué jeudi le site d'investigation Bellingcat.

Des photos et vidéos publiées sur des réseaux sociaux, montrent que « les services de sécurité grecs auraient fait usage de gaz lacrymogènes similaires à ceux qui avaient fait des blessés graves et des morts parmi les nombreux manifestants en Irak », a précisé Bellingcat.

Le danger mortel évoqué par le site d'information ne concerne pas les gaz, mais le projectile utilisé pour les diffuser, une imposante ogive métallique d'une dizaine de centimètres, au bout pointu et dotée d'une importante énergie kinétique, pour pouvoir être propulsée à grande distance.

Pour Athènes, il s'agit de « fake news »

« Contrairement aux gaz lacrymogènes qui ont une portée limitée, ces munitions […] ont une énergie cinétique plus importante par rapport aux gaz lacrymogènes normaux », a jugé Bellingcat. « La combinaison de cette énergie cinétique et le bout pointu sur la grenade fait que ce genre de munition a potentiellement un effet mortel », a-t-il ajouté.

Bellingcat ne dispose pas d'images montrant les forces grecques utiliser ce type de munitions, mais le site a publié une photo qui montre un homme casqué derrière un policier anti-émeutes grecque, en train de charger ce genre de grenade dans un lanceur.

                                             

La Turquie a accusé mercredi la Grèce d'avoir ouvert le feu contre des migrants, et tué deux migrants à la frontière gréco-turque mais Athènes a aussitôt démenti ces allégations les qualifiant de « fake news ».

Le ministre adjoint grec à l'Immigration Georges Koumoutsakos a indiqué mercredi qu'il n'y avait pas eu de tirs à balles réelles contre des migrants, soulignant que c'étaient « probablement des balles en caoutchouc », qui avaient été utilisées par les forces grecques.

 


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