Série de mesures pour mettre fin à la présence qatarie au Soudan
En 2017, Doha a exploité la relation des Frères musulmans avec le régime d’Omar al-Bachir pour infiltrer l’armée soudanaise, et le Qatar a ouvert un bureau d’attaché militaire à Khartoum, dans le but d’étendre l’influence du régime qatari au Soudan. C’est le général Sami Bakhit Mubarak al-Jattal qui fut alors nommé attaché militaire.
Or, peu de temps après l’ouverture du bureau, Qatar Mubacher a publié une copie d’un document du bureau dans lequel le ministère qatari de la Défense demande de recruter des civils soudanais pour servir dans ses forces armées.
Par ailleurs, il a été révélé par la suite que le bureau d’attaché militaire qatari à Khartoum était utilisé par Doha pour tenter d’infiltrer l’armée soudanaise, en soutenant les Frères musulmans, et en organisant des rencontres secrètes pour coordonner avec la partie turque.
Cependant, malgré les tentatives de l’axe qataro-turc pour contrôler le Soudan en renforçant les relations avec le régime d’al-Bachir, la révolution soudanaise a mis en échec ces plans, obligeant le Qatar à emprunter des voies tortueuses pour réaliser ses buts.
Et avec la destitution d’al-Bachir le 11 avril 2020, les appels à purger les institutions de l’Etat des éléments fréristes se sont multipliés.
Et en réponse à ces appels, le premier ministre soudanais Abdallah Hamdouk a pris une série de mesures, comme le limogeage de nombre de secrétaires de ministères et de directeurs d’institutions soupçonnés d’avoir des liens avec les Frères et le régime qatari. De son côté, le président du Conseil souverain du Soudan, Abdallah al-Burhan, a publié un décret constitutionnel stipulant la dissolution de l’Organisme caritatif de soutien des forces armées, l’un des bras les plus importants de l’organisation des Frères musulmans à l’intérieur de l’armée, dans le but de contrer la présence du Qatar au Soudan.