Publié par CEMO Centre - Paris
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Al-Qaïda courtise les Algériens en tentant d’apparaître comme un mouvement national

jeudi 05/mars/2020 - 12:11
La Reference
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L’organisation d’al-Qaïda dans le Maghreb islamique tente d’apparaître sous un jour différent, après avoir été à l’origine de dizaines de milliers de morts durant la décennie quatre-vingt-dix en Algérie.

Sa dernière tentative a eu lieu par le biais de l’un de ses bras médiatiques les plus connus au Maghreb, « L’Andalousie pour la production médiatique », qui a diffusé un message le 22 février 2020 sous le titre « Le combat pour la libération de l’Algérie continue ». Le message contient un mot du président du Conseil des notables de l’organisation, Abou Oubayda Youssef al-Enabi, à l’occasion du premier anniversaire du Hirak populaire en Algérie.

Al-Enabi commence son discours par un éloge du Hirak qui contraste avec le discours djihadiste habituel, appelant ce dernier à refuser la démocratie et les élections comme moyen de libération.

Son discours contient aussi un enregistrement d’Ossama ben Laden et un autre de Mokhtar Belmokhtar, émir de la région du désert dans le Groupe islamique armé et le Groupe salafiste de prédication et de combat, émir de la Mulaththamin à al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique, et fondateur de la brigade des « Muwaqqieine bil Dima ».

Ce message suggère une nouvelle orientation dans certaines branches d’al-Qaïda ou bien un accord visant à faire apparaître certaines d’entre elles comme des faucons du fait de leurs opérations terroristes en Afrique et d’autres comme des colombes faisant partie des mouvements de libération nationale dans les régions où elles sont présentes.

Enabi a ainsi essayé d’innocenter l’organisation des actes de violence dans les manifestations actuelles, tout en jouant sur les sentiments des Algériens, et en affirmant que ses fusils n’étaient pas dirigés vers eux, mais vers le régime, ce qui est contraire aux faits.

Notons que cette tentative d’apparaître comme un mouvement de libération n’est pas propre à la branche de l’organisation en Algérie, mais s’est étendue aux « lionceaux » d’al-Qaïda en Syrie, et en particulier à l’organisation de Tahrir ach-Cham, considérée comme groupe terroriste.

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