Publié par CEMO Centre - Paris
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Les Nations unies: quelque 100000 personnes déplacées depuis le début de l’agression turque

mercredi 04/mars/2020 - 12:11
La Reference
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Les Nations unies ont affirmé vendredi que quelque 100000 personnes avaient abandonné leurs foyers au nord-est de la Syrie, et que le nombre de ceux qui se sont réfugiés dans les abris et les écoles a augmenté suite à l’invasion turque de cette semaine.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a affirmé jeudi le besoin pressant de créer des corridors humanitaires pour pouvoir parvenir aux nouveaux réfugiés et les aider.

Quant au directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme Rami Abdel Rahman, il a affirmé à l’Agence France Presse que le mouvement des personnes déplacées depuis mercredi se concentrait dans les régions frontalières soumises aux bombardements turcs, indiquant que les villes de Raas al-Ayn et al-Darbassiya avaient été quasiment désertées.

Selon l’Observatoire, les déplacés se dirigent vers al-Hassaka et sa campagne.

Le correspondant de France Presse a ainsi été témoin jeudi de dizaines de civils, femmes, hommes et enfants, dans des voitures et camions, fuyant vers al-Hassaka.

Et après une première étape de bombardements intensifs, Ankara a annoncé mercredi soir le début de son attaque terrestre contre les combattants kurdes au nord-est de la Syrie.

Elle affirme que son but est de créer une zone de sécurité de 30 kms de profondeur pour y envoyer 3,6 millions de réfugiés syriens.

D’autre part, 14 organisations humanitaires et de secours ont mis en garde dans un communiqué commun publié jeudi contre une nouvelle crise humanitaire nouvelle au nord-est de la Syrie, où vivent 1,7 million de personnes selon les Nations unies.

Les organisations, dont Care, Mercy Corps, Oxfam, la Commission de salut international et le Conseil danois des réfugiés, ont indiqué que « 450000 personnes vivant dans un rayon de 5 kms autour des frontières syro-turques, sont en danger si toutes les parties ne font pas preuve de la plus grande retenue et ne donnent pas la priorité à la protection des civils ».

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