La Grèce a bloqué l'arrivée de 10 000 migrants venus de Turquie
.
La Grèce a annoncé dimanche avoir bloqué l’entrée sur son
territoire de près de 10 000 migrants en 24 heures en provenance de Turquie.
Les autorités ont tiré samedi des grenades
lacrymogènes pour empêcher les migrants de franchir la frontière. Des
escarmouches ont éclaté, des migrants jetant des pierres sur les forces
grecques.
Frontex
à la rescousse
L’agence
européenne de contrôle des frontières Frontex a annoncé avoir déployé des
renforts et relevé son niveau d’alerte à cette frontière.
L’Union
européenne a exprimé samedi sa «préoccupation», se disant prête à fournir une
aide supplémentaire à la Grèce et à la Bulgarie, frontalières de la Turquie,
qui se sont barricadées.
Encore des arrivées ce dimanche
Samedi soir,
l’ONU avait chiffré à au moins 13 000 le nombre de migrants massés le long
de la frontière entre la Grèce et la Turquie.
Plusieurs
milliers de migrants supplémentaires sont arrivés dimanche à la frontière
grecque pour tenter de passer en Europe.
Arrivés d’Istanbul,
les migrants, dont des Syriens, des Afghans et des Irakiens, et parmi lesquels
se trouvent des femmes et des enfants, marchaient tôt dimanche en file indienne
à travers des champs en direction du poste frontalier de Pazarkule (Kastanies
côté grec).
Mesure de rétorsion de la Turquie
La Turquie a
affirmé vendredi qu’elle avait ouvert ses frontières avec l’Europe pour laisser
passer les migrants qui souhaitent s’y rendre, en dépit d’un pacte conclu en
2016 entre Ankara et Bruxelles aux termes duquel le gouvernement turc s’est
engagé à lutter contre les passages illégaux.
Si la Turquie a
pris la décision d’ouvrir ses frontières, c’est parce qu’elle cherche à obtenir
un soutien occidental en Syrie où Ankara a essuyé de lourdes pertes cette
semaine.
Jeudi, 33
soldats turcs ont été tués dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au
régime syrien, soutenu par Moscou.