Comment la Turquie détruit la Libye au profit de Doha
Moadh Mohammad
Le 21 janvier 2020, les autorités soudanaises ont saisi une cargaison d’armes qataries au Darfour, qui étaient destinées à soutenir les milices fréristes de Tripoli.
La revue turque Yani Gazette a révélé le 8 février 2020 que de vives discussions ont eu lieu au Parlement au sein des députés du Parti républicain du peuple dirigé par Ozgur Ozal, à propos de la privatisation d’une usine de chars au profit de Doha.
Tout a commencé le 22 janvier 2019, lorsque le site suédois Nordic Monitor a publié un rapport affirmant que le président turc avait poussé le Parlement de son pays à approuver un accord financier entre Ankara et Doha, avant sa décision de livrer une usine de chars à la sociétéBMC gérée par ses associés et l’armée qatarie, qui possède 49,9% de son capital.
De son côté, l’armée nationale libyenne a révélé le 18 mai 2019 l’arrivée d’une cargaison d’armes et de blindés dans le port de Tripoli en provenance du nord de la Turquie, à bord du navire cargo Amazone.
Selon des sources de l’armée libyenne, l’Amazone est du type Kerby fabriqué par la société turque BMC Automotive qui produit des véhicules blindés, et le Fonds d’investissement qatari détient 50% de ses parts, ajoutant que le navire est impliqué dans le transfert d’armes venant d’Ankara et du Qatar vers Tripoli durant les années passées.