Publié par CEMO Centre - Paris
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Téhéran contrôle l'Irak à travers des agents iraniens répandus à Bagdad

dimanche 01/mars/2020 - 08:07
La Reference
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Les manifestants irakiens refusent la nomination d’un premier ministre inféodé à l’Iran ou à ses agents qui contrôlent le pouvoir et ont tenté d’imposer un candidat de leur choix à ce poste, sans succès.

Des documents des Gardiens de la révolution iranienne ont révélé que Téhéran possédait un réseau important d’agents directs comprenant quelque 32000 Irakiens touchant leurs salaires de l’Iran.

Citons en tête de ces agents les chefs des milices confessionnelles qui jouissent d’une énorme influence au sein du gouvernement irakien en particulier dans les milieux sécuritaires.

Les Unités de mobilisation populaire (Al-Hachd al-Chaabi) sont le point de rassemblement de ces chefs de milices bien qu’elles aient été rattachées à l’armée irakienne et obéissent – théoriquement – au premier ministre Adel Abdel Mahdi. 

Citons en tête de ces agents de l’Iran Abou Mahdi al-Muhandess, chef des milices des Katayeb du Hizbollahirakien, tué le 3 janvier dernier dans l’attaque américaine qui a visé Qassem Solaymani

Notons aussi sur cette liste la présence de Mohammad AdibKhumas Mahdi al-Bayati, ex-ministre des Droits de l’homme, ce qui explique en partie le silence autour des violations des droits de l’homme commises par l’Iran en Irak les années passées, et qui ont visé surtout la communauté sunnite dans des provinces comme al-AnbarDayaliSalaheddine ou Ninive.

Les Unités d’Al-Hachd al-Chaabi affrontent actuellement une crise grave avec les manifestations organisées contre elles, et qui visent son inféodation à l’Iran. C’est ainsi que nombre de ses sièges ont été brûlés. 

D’autres informations révélées ces mois derniers ont montré le degré de dépendance du premier ministre Adel Abdel Mahdi vis-à-vis de l’Iran, et même s’il a été contraint de démissionner suite aux manifestations, il restera en place jusqu’à la nomination d’un remplaçant.

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