Comment les relations Turquie-Israël se sont développées
La Turquie abrite les plus grandes usines d'armement de l'armée israélienne, et les appareils militaires israéliens sont autorisés à survoler l'espace aérien turc. Il y a également un accord stipulant l'échange des pilotes 8 fois par an. Il permet aux pilotes israéliens de survoler le territoire turc pour s’entrainer à viser avec précision les palestiniennes, Le contraste avec les positions du président turc et de son parti sur la question palestinienne sont frappants.
Dans la première partie du dossier « Erdogan et Israël 17 ans d'amour interdit», nous avons vu comment les renseignements américains et sionistes ont fait du président turc Recep Tayyip Erdogan leur homme dans la région.
Dans la deuxième partie, nous traiterons du développement des relations militaires entre la Turquie et Israël et de la manière dont le parti au pouvoir en Turquie, la Justice et le développement, a comploté contre la question palestinienne.
Malgré les déclarations pompeuses du président turc, Recep Tayyip Erdogan, pour défendre Jérusalem et la cause palestinienne, sa réalité est toute autre chose. Nous suivons dans ce rapport les détails des relations militaires entre Erdogan et l'entité sioniste.
En 2002, lorsque le Parti de la justice et du développement est arrivé au pouvoir, la Turquie a signé un contrat militaire avec Israël d'une valeur de 999 millions de dollars, pour moderniser des chars turcs. 270 chars M-90 étaient concernés. En 2005, la Turquie a acheté des équipements à la société israélienne Air Industries au prix de 294 millions de dollar. La Turquie a acquis notamment des drones.
La même année, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan s'est rendu en Israël et a finalisé avec les responsables israéliens la signature d'un accord militaire d'un montant d'un demi-milliard de dollars, prévoyant la modernisation de 4 avions de combat F4 Phantom. En mars 2009, les autorités militaires turques ont conclu deux accords de défense avec Israël, le premier accord porte sur des programmes de reconnaissance très sophistiqués, et le second sur des systèmes de brouillage des radars. En 2008, la coopération militaire entre les deux pays s'est poursuivie, et les visites des responsables militaires se sont multipliées, que ce soit au niveau du Ministre de la défense, de l'armée de l'air ou de la marine. Parallèlement à tout cela, des exercices aériens conjoints ont eu lieu avec Israël et les États-Unis, et la coopération en matière de renseignement entre la Turquie et Israël s'est développée notamment au sujet des Kurdes. La guerre avec les Kurdes est l'un des motifs qui ont incité Ankara à recourir militairement à Israël pour se procurer des équipements de pointe capables de surveiller les Kurdes au nord de l'Irak et de la Syrie.