Les manifestations de Basra… Des scénarios d’évolution de la crise en Irak
Ali Ragab
Les protestations populaires
contre la corruption et la détérioration des services gouvernementaux, qui
avaient commencé dans le gouvernorat de Basra au sud de l’Irak, ont pris la
forme ces jours derniers d’accrochages avec les forces de l’ordre, ce qui indique
une dégradation de la situation si la crise n’est pas contenue.
Basra à feu et à sang
Des manifestants ont pris
d’assaut le consulat iranien à Basra, et y ont mis le feu vendredi dernier, le
cinquième jour depuis le début des protestations, et des centaines de
manifestants ont attaqué le portail extérieur du siège du « Rassemblement
populaire » au sud-est du
gouvernorat.
L’aggravation des manifestations
de Basra intervient en plein conflit politique pour s’assurer un bloc
majoritaire au Parlement irakien, et former le prochain gouvernement. Le
courant « Nouri al-Maliki – Hadi al-Amiri », soutenu par Téhéran, est
opposé à la coalition « Muqtada as-Sadr – Haydar al-Abadi », ce qui
montre que certains sont derrière les événements de Basra qu’ils exploitent à
leur avantage.
Parallèlement à la mise à feu du
consulat iranien à Basra, les sièges de 20 partis et factions armées inféodées
à l’Iran ont été également incendiés, à leur tête les sièges du Parti de
« L’appel islamique » présidé par l’ex-premier ministre Nouri
al-Maliki, ceux de « Assayib ahl al-Haqq », celui de « Sayyed
ach-Chuhada » de l’organisation « Badr », et des Kataeb
Hizbollah (Hizbollah irakien) et du « Haut conseil islamique ».