Avec les armes et le pétrole, les trafiquants iraniens sèment la zizanie au Yémen et en Irak
Robert al-Fares
Un rapport de la Commission d’experts des Nations unies, fruit d’une enquête qui a duré un an, confirme le rôle destructeur du régime iranien au Yémen.
C’est ainsi que le ministre yéménite de l’Information Moammaral-Iryani, a affirmé que ce rapport « confirmait ce que nous avions déjà signalé, à savoir le rôle destructeur de l’Iran au Yémen et la livraison permanente aux milices houthiesputschistes de systèmes de missiles de croisière et de drones de type Delta de fabrication iranienne.
Et le rapport d’experts des Nations unies chargé de surveiller l’embargo sur les armes imposé au Yémen depuis 2015 a indiqué que les milices houthies avaient obtenu en 2019 des armes nouvelles aux caractéristiques semblables à celles produites en Iran.
Selon les enquêteurs, les violations de l’embargo ont revêtu deux formes en 2019 : la première s’est manifestée par le transfert de pièces détachées disponibles dans les pays industriels comme les moteurs de drones, et qui sont livrées aux Houthis en recourant à des intermédiaires. Et la seconde est la livraison continue aux Houthis de mitraillettes, de bombes, de missiles anti-chars et de systèmes de missiles de croisière plus sophistiqués.
Quant au site Arabia Net, il a révélé que le trafic de pétrole a lieu dans la région, par mer ou par terre, par le biais des institutions de l’Etat irakien.
Ainsi, apparaît le rôle de la société publique irakienne de commercialisation du pétrole, Somo, qui supervise les opérations d’exportation du pétrole irakien. Or, des documents montrent que la société Somo a traité avec des banques irakiennes possédées par des Iraniens, pour exécuter divers contrats. Cela signifie que Téhéran a profité de ces contrats pour contourner les sanctions américaines, en exportant les dérivés pétroliers vers l’Irak à des prix subventionnés par la Banque centrale d’Irak, et obtenir ainsi des dollars.