Publié par CEMO Centre - Paris
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Les imams: le bras du Qatar pour contrer la révolution au Soudan

samedi 08/février/2020 - 07:18
La Reference
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Mohammad Abdel Ghaffar

 

Pour renforcer son influence au Soudan, le Qatar a élaboré un plan en deux points : la construction de mosquées dans les villes soudanaises et les grandes agglomérations, et la nomination à leur tête d’imams qui dépendent de lui et des Frères musulmans, pour les utiliser en cas de besoin.

C’est ainsi qu’en 2015, l’organisation caritative Qatar Charity a construit 27 mosquées pour une valeur de 4,25 millions de riyals qataris, avec l’aide du gouvernement soudanais.

Et la tendance a continué les années suivantes.

L’utilisation de leurs imams s’est manifestée lors de la révolution populaire au Soudan et le renversement des Frères musulmans. C’est alors que les imams dépendant du Qatar et des Frères ont excité les gens contre la révolution, en exploitant la religion. C’est le cas en particulier de Youssef Cheikh, prédicateur de la mosquée de Doha à Khartoum, et vice-président de l’Association des oulémas musulmans, connu sous le nom de « Qardawi soudanais ».

Notons aussi que les imams dépendant des Frères et entretenant des liens étroits avec le régime qatari ont provoqué des crises depuis le début de la révolution soudanaise, et l’imam de la mosquée de la ville d’al-Kamilin au centre du Soudan a été expulsé par les fidèles durant son sermon le 17 janvier 2020, après qu’il ait parlé des problèmes politiques.

En réaction à ces plans des Frères, le ministre soudanais des Affaires religieuses, Nasreddine Mufrah, s’est engagé à débarrasser les mosquées du pays des imams appartenant à l’organisation des Frères musulmans.

Il a affirmé lors d’un entretien avec le journal londonien al-Charq al-Awsat, en novembre 2019, que nombre de cadres du Mouvement islamique, bras du groupe des Frères au Soudan, tentaient d’exploiter les mosquées pour diffuser leurs idées extrémistes, ajoutant que nombre de mosquées étaient utilisées contre la révolution et le gouvernement, après l’échec du projet du Mouvement dans le pays.

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