Coronavirus en France: les six cas hospitalisés "tant qu'il y a encore du virus détectable"
Les six patients hospitalisés en France après avoir été contaminés par le nouveau coronavirus sont tous "dans un état stable" mais ne sortiront pas tant que le virus reste présent dans leur organisme, a déclaré mercredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
"Il y en a un qui est toujours en réanimation (...) dans un état stable, tous les autres sont dans des services de médecine réguliers et ils sont gardés en isolement tant qu'il y a encore du virus détectable, mais ils vont pour l'instant bien", a-t-elle précisé sur RMC/BFMTV.
Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a précisé dans la soirée de mercredi, lors d'un point quotidien sur le coronavirus, que le pronostic vital d'un des patients, un touriste chinois âgé de 80 ans placé en "réanimation lourde", était "toujours engagé".
Les premiers cas confirmés en France de ce virus, apparu en Chine en décembre, ont été annoncés le 24 janvier: un Bordelais originaire de Chine, qui "va très bien" a indiqué mercredi M. Salomon, et un couple de trentenaires chinois arrivés en France le 18 janvier.
Ils ont été suivis par d'autres les 28, 29 et 30 janvier: le touriste chinois de 80 ans, en réanimation à l'hôpital Bichat à Paris, sa fille de 50 ans et un médecin libéral contaminé par des ressortissantes chinoises, dont l'une s'est ensuite rendue à Taïwan, où elle a déclaré la maladie.
Aucun autre cas n'a été recensé depuis ont confirmé Mme Buzyn et M. Salomon.
Le directeur de la santé a également indiqué que le patient belge détecté positif à Bruxelles, après avoir été évacué de la ville chinoise de Wuhan par un vol organisé par les autorités françaises, n'avait a priori transmis le virus à personne: "Toutes les personnes contact ont été testées et elles sont négatives (...) même les personnes qui étaient assises à côté" dans l'avion.
Agnès Buzyn a par ailleurs annoncé la mise en place d'une "coordination" entre les pays européens pour "aider la Chine, à la fois sur le plan des équipements et sur le plan des compétences en épidémiologistes" et en "virologues".
La France a déjà "fourni des masques notamment, que nous avons apportés lors du premier vol qui a été chercher les rapatriés à Wuhan" en fin de semaine dernière, a-t-elle ajouté.
Les autorités chinoises ont fait état lundi d'un besoin urgent de masques, de combinaisons de protection et de matériel médical pour faire face à l'épidémie.
La ministre de la Santé, médecin de formation, a aussi rappelé que la mise au point d'un vaccin prenait du temps, alors que plusieurs équipes dans le monde travaillent à en trouver un. "C'est toujours plusieurs mois, autour d'un an, deux ans. En tous les cas, ça ne sera pas la semaine prochaine. Il n'y a aucune chance qu'on trouve un vaccin en une, deux ou trois semaines", a-t-elle souligné.