Après le Brexit, le spectre du terrorisme frappe à nouveau la Grande-Bretagne
Muadh Mohammad
La police britannique a annoncé le 2 février dernier qu’elle avait ouvert le feu sur un homme dans le quartier de Streatham dans le sud de Londres, après qu’il eut poignardé plusieurs personnes, confirmant la mort de l’auteur de l’attaque.
La police affirme qu’elle étudie les circonstances de cet acte qu’elle considère comme lié au terrorisme.
Cette attaque intervient moins de 48 heures après la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, que certains observateurs considèrent comme risquant d’avoir des conséquences négatives sur la politique britannique de lutte antiterroriste, du fait que cela signifie que sa police perdra la possibilité d’accéder aux données par le biais du système d’informations de Schengen.
Par ailleurs, cette attaque est la première de l’année 2020, la dernière ayant eu lieu le 29 novembre 2019, lorsque deux personnes ont été tuées et trois autres blessées lors d’une attaque au couteau par un homme à proximité du pont de Londres, revendiquée par Daech.
Cependant, il est exclu que Daech soit derrière cette dernière attaque, étant donné qu’à la suite de l’attaque du pont de Londres, le journal Dayly Mail avait affirmé que le terroriste Othman Khan, auteur de l’attaque, vengeait peut-être la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, et avait été déjà condamné pour la planification de l’attaque de la Bourse de Londres en 2012 et était connu des services de sécurité.
Et la police avait trouvé en 2012, lors de l’arrestation de Khan, une liste de cibles comprenant l’ambassade américaine, la résidence du maire de Londres, la cathédrale Saint-Paul et deux rabbins.
Par ailleurs, la Grande-Bretagne a abaissé en novembre 2019 le niveau de menace terroriste, de « dangereux » à « basique », mesure qu’elle n’avait pas prise depuis cinq ans. Selon le ministère de l’Intérieur, la menace reste cependant élevée et il reste la possibilité de la perpétration d’une attaque sans avertissement.