Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

La tierce partie… Le groupe "Hasm" a reconnu avoir brûlé les prisons et les commissariats de police égyptiens le 25 janvier 2011

lundi 10/septembre/2018 - 08:01
La Reference
طباعة

 

Doaa Imam

En effet, de nombreux chercheurs et personnes

 intéressées par les affaires des groupes islamistes

trouvent que l'émergence du mouvement "Hasm", classifié

comme groupe terroriste,

date des actes de violence et

d’extrémisme qui ont suivi la Révolution du 30 Juin

2013.

Cela fait trois ans

lorsque le mouvement revendiquait ses premières opérations criminelles à la mi-juillet 2016,

mais l'ambigüité l'entoure encore jusqu’à présent.

 

 

L'un des terroristes, qui se faisait appeler

 " Khalid Saïf Al-Dine" est apparu dans

une interview considérée comme

la première de son genre sur une plate-forme médiatique

qui a rappelé l'approche de (Sayyid Qutb, le théoricien du groupe des

Frères Musulmans) en se décrivant comme

 (le porte-parole

de

Hasm) et en disant que la création de ce groupe

est intervenue comme

résultat de ce qu'il a appelé (l'émergence de l'action révolutionnaire de résistance) depuis le 28 janvier 2011, qui a participé à  brûler

ce qu'il a

dénommé "les repères d'oppression

et de torture" et à repousser l'agression des forces du régime

contre le peuple".

 

A  cet égard,

 l'interview de " Saïf Al-Dine"

dévoile ces figures cachées, qui avaient réussi

à l'époque à mettre en œuvre le plan

d'évasion des prisonniers pendant la Révolution du 25

Janvier 2011 et qui avaient revendiqué

les violences qui se sont

produites plus tard, dont les accusés étaient restés "inconnus" ,

et qu'aucune organisation ou entité politique n'osait

revendiquer. Ce qui a mené à l'émergence de nombreux termes dont le plus important est celui

de la "tierce partie" qui

manipule

les incidents en cachette.

 

Parmi

le contenu de l'entretien publié par le soi-disant

magazine "Kalimat Haq" (La vérité),

édité en Turquie, " Saïf Al-Dine" a tenté de "blanchir la réputation des Frères musulmans" en disant que

 Hasm ne faisait pas partie des Frères

et que c'était une entité indépendante et n'appartenait

à aucun parti ou faction. En plus,

 il a décrit les opérations terroristes perpétrées auparavant par "la résistance armée" comme "violence révolutionnaire" afin de légitimer le terrorisme du mouvement.

Cependant,

les propos de " Saïf Al-Dine"

contredisent le communiqué publié par le mouvement en septembre dernier

dans lequel il rend hommage

au défunt

guide des Frères musulmans, Mahdi Akef,

 tout en le surnommant "Mandela

 et Guevara" et en menaçant

de mener des opérations terroristes

 en représailles à sa mort.

Cela confirme le lien étroit entre

 les Frères musulmans et Hasm qui est considéré

comme sa branche armée.

 

 

Hasm a été d'ailleurs inscrit

sur la liste

des groupes terroristes au Royaume-Uni en décembre 2017 et classifié de même comme groupe terroriste

par les États-Unis au début de cette année,

ce qui reflète leur dualisme,

d'autant que des aveux des éléments de "Hasm" et de "Lewaa Al-Thawra" précisent leur appartenance au groupe des Frères musulmans,

tandis que les deux Administrations américaine et britannique

se sont seulement contentées de classifier les deux mouvements sans évoquer le groupe mère.

 

A cet égard, "El Marja"

(La Référence) a suivi la publication d'une série

de mémoires d'Amine Al-Husseini, observateur

 général des Frères de Palestine et ami proche de Hassan Al-Banna, fondateur du groupe, parallèlement à la publication d'articles incendiaires de Magdy Chalash, membre

du Bureau administratif des Frères musulmans et

proche ami de Mohammad Kamal, membre du Bureau

de guidance des Frères .

 

Le 14ème numéro

du magazine "Kalimat Haq" ,

 en plus de l'interview du porte-parole de Hasm,

contenait aussi un article intitulé "

Sayyid Qutb,

Pourquoi dérange-t-il les régimes?

 », ainsi qu'un cadeau électronique que le magazine a mentionné, il s’agit du livre «Au cœur de la bataille» d’Abdallah Azzam, l’un des dirigeants des Frères musulmans, et père

 spirituel d’Oussama ben Laden, le chef d’Al-Qaïda.

Des contradictions

Concernant la disparition du mouvement et

 son incapacité à mettre en œuvre des opérations,

Saïf Al-Dine

 a répondu que la politique suivie par Hasm est déterminée selon les circonstances! En effet, on a vu dans sa réponse qu'il méconnaissait les assauts

sécuritaires menés par les forces de sécurité contre les éléments du mouvement et la perquisition de ses repaires au cours des dernières années. Dans

le même entretien au magazine, il a également indiqué

 que la date de création du mouvement est le 28

janvier 2011.

 

Le porte-parole

 de Hasm a en outre précisé que Hasm comptait sur les plates-formes médiatiques qui le soutenaient et qui ne déformaient pas

les choses, faisant ainsi allusion aux chaînes

des Frères musulmans ainsi qu'aux pages des jeunes du groupe sur les réseaux sociaux qui avaient

innocenté Hasm sous prétexte qu'il

mène "une action révolutionnaire légitime".

Abordant

l'autocritique du mouvement, Saïf Al-Dine a justifié

le moment de son apparition dans les

médias en disant que "les

 échecs les plus importants du mouvement étaient le manque de communication avec le public,

et ce afin de clarifier

la démarche pacifique du mouvement, ses motifs et sa nature.

 

Saïf Al-Dine

 a par ailleurs exprimé son accord avec la soi-disant "Lewaa Al-Thawra" (émanant du groupe des Frères) en ce qui concerne l'approche et la vision générale,

mais admet en revanche la différence entre

les deux groupes quant aux méthodes et tactiques d'opérations. Il a qualifié

" Wilāyat Sinaï" de mouvement Takfiriste qui a suivi la voie de la tutelle, de l'extrémisme et de la tyrannie.

 Saïf Al Dine a également révélé la fausseté

 des récits des dirigeants de Hasm promus par les Frères à propos de la remise en cause des raids sécuritaires menés par la police contre les repaires des éléments du mouvement, commentant

que l'assassinat de ces éléments

constitue un message adressé par l'Etat au mouvement

et que celui-ci répond par des opérations terroristes.  

 

 

"