Le soutien qatari au Soudan : des buts suspects cachés derrière une façade humanitaire
De
nombreuses organisations caritatives qataries se cachent derrière des objectifs
d’aides humanitaires. C’est le cas de Qatar Charity et de RAF, qui soutiennent
des groupes qui oeuvrent à réaliser les buts de politique étrangère du Qatar.
Qatar Charity, qui a
été classée par le Quartette arabe (Egypte, Arabie saoudite, Emirats et
Bahreïn) sur la liste des organisations terroristes, est parmi les institutions
qataries de la société civile les plus actives au Soudan étant donné le grand
nombre de projets sociaux qu’elle a réalisés.
Notons que le soutien
qatari suspect s’est étendu à nombre de pays africains du sud de Sahara, et
l’organisation RAF a construit 6 écoles : 2 dans les îles Comores,au Tchad et
en Mauritanie, et une à Djibouti, au Niger et en Tunisie, dans le cadre du
soutien à l’enseignement et aux familles pauvres pour permettre à leurs enfants
de se consacrer aux études. Cependant ce soutien pose de nombreuses questions.
Mais
toutes ces activités de Qatar Charity ont des buts politiques, ce qui a poussé
la Commission d’aide humanitaire du Soudan à mettre en lumière la façon dont
ces organisations sont gérées et financées. Et c’est ainsi que 24 d’entre elles
ont été interdites, après qu’il se soit avéré qu’elles étaient financées par
des fonds qataris.
Citons aussi parmi
les organisations interdites « Sanad Charity » dirigée par la femme de
l’ex-président Omar al-Bachir, et « Al-Birr wa al-Tawassul » possédée par la
femme de Ali Othman Taha, cadre du Congrès national.
En conclusion, on
peut dire que l’utilisation politique des aides est un moyen employé par de
nombreux pays pour s’ingérer dans les affaires des autres pays, ce qui est
apparu dans l’utilisation par le Qatar des organisations caritatives et du
groupe des Frères musulmans pour influencer la scène politique au Soudan, mais
il est peu probable que ce rôle suspect continue longtemps, en particulier
après que soient apparus les véritables buts de ce soutien.