L'ambassade des Émirats arabes unis à Khartoum est restée fermée mercredi. Des forces de sécurité gardaient chaque côté de la rue empêchant tout passage. Une manière de prévenir de nouvelles manifestations, après celles qui se sont succédé depuis dimanche.
Cible des critiques, la société émiratie Black Shield accusée d'avoir trompé ses employés. L'entreprise aurait recruté des Soudanais comme gardes de sécurité via des annonces publiées dans les journaux du pays, pour les envoyer par la suite combattre en Libye et au Yémen.
Les manifestants accusent également les autorités des Émirats arabes unis. Sous couvert d'anonymat, un employé de l'ambassade rencontré mercredi affirme que celle-ci n'est pas en lien avec Black Shield et que cette dernière opérait dans un cadre strictement privé.
Dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 200 Soudanais ont été rapatriés d'Abu Dhabi. Certains d'entre eux affirment avoir passé deux semaines dans un camp militaire aux Émirats. Ils demandent des compensations financières, ainsi que le retour de leurs compatriotes encore sous contrat avec la compagnie de sécurité.