Les ailes extérieures d’Erdogan espionnent les pays et les sociétés étrangers

Plusieurs rapports montrent que le président turc Recep Tayyip Erdogan espionne les pays et les sociétés étrangers à travers des armes et ses outils qu’utilise le président turc pour pénétrer les infiltrer et recueillir des informations à leur sujet. Les moyens qu’il utilise varient, notamment les ambassades et consulats turcs, l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA) et le recrutement des imams de mosquées pour recueillir des informations au profit des services de renseignement turcs.
Les institutions économiques jouent également un rôle prépondérant dans l’espionnage turc des entreprises et pays étrangers, en particulier l’Union des hommes d'affaires turcs (Mossyad).
Les tentacules de la Mossyad
La Mossyad est l’une des armes du président turc, Recep Tayyip Erdogan, pour espionner les sociétés arabes et contrôler leur activité économique.
La Mossyad a été créée en 1990, sous le nom de l'Association des hommes d'affaires et industriels turcs indépendants, en tant qu'une organisations internationale d'hommes d'affaires, dans le but d'encourager les hommes d'affaires turcs à développer leurs activités en dehors de la Turquie, en plus de fournir des opportunités de se développer et d'établir des partenariats avec des organisations et des entreprises internationales à l’étranger.
La Mossyad comprend actuellement environ 7 500 hommes d'affaires turcs, dans 35 000 entreprises et usines, qui emploient environ un million et demi de personnes. Elle dispose 76 bureaux dans toute la Turquie et opère dans 56 pays dans le monde, à travers ses 149 bureaux de communication.
La tâche principale de l'organisation suspecte est d'envoyer des informations au système turc sur les pays arabes appropriés pour étendre l'influence des Turcs, des informations économiques, sur les opportunités d'investissement potentielles dans les pays arabes; en vue d'exploiter ces données, dans des questions politiques.
La Mossyad dans le monde
Grâce à la Mossyad, la Turquie a réussi à pénétrer un certain nombre de pays arabes et africains, notamment: la Tunisie, le Soudan, la Libye, le Maroc, l’Irak, la Jordanie, la Mauritanie, la Somalie, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Mali et le Kenya.
L'activité d'espionnage turc, sous le couvert d'institutions économiques, s'est également étendue à un certain nombre de pays dans le monde, notamment en Asie comme: l’Afghanistan, le Bangladesh, la Chine, l’Indonésie, les Philippines, la Malaisie et Singapour. Elle est également
représentée en Europe, notamment en Allemagne, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en France, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et en Suède.
La Mossyad travaille efficacement dans les pays arabes et essaie de communiquer avec les hommes d'affaires arabes sous prétexte de développer l'économie et de renforcer les relations d'investissement mutuel. Pourtant elle est l’arme d’Ankara pour transférer son pouvoir politique aux pays voisins et d’y faire asseoir ses bases.
Des représentants de ces associations, en particulier la Mossyad, rencontrent régulièrement des responsables arabes et des ministres éminents et organisent des visites mutuelles afin d'obtenir des informations précises sur la situation économique des différents pays, avant que le résumé de ces informations ne soit envoyé au gouvernement turc, par le biais de rapports.
Ses investissements au Qatar
Selon les statistiques officielles, les exportations de la Turquie via la Mossyad vers le Qatar ont atteint près de 3 milliards de dollars, alors qu’elle devrait atteindre 5 milliards de dollars au cours de la période à venir.
Dans les pays du Golfe, les termes de l'échange ont diminué, avec le début de la menace turque, qui est représentée dans les tentatives d'expansion régionale.
Il faut noter que les exportations de la Turquie vers l'Arabie saoudite, via la Mossyad, ont atteint près de 760 millions de dollars en 2004, alors qu’en 2014, elles n’étaient que 3 millions de dollars.
Ce qui est intéressant, c'est que la Mossyad ne divulgue pas sur son site Internet des informations complètes sur ses activités dans les pays arabes, mais il suffit d'indiquer l'existence d'énormes investissements, estimés à des milliards de dollars.
Le rôle de la Mossyad dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique ne dépend pas d'espionner pour le régime turc, mais aussi de créer une opportunité pour la famille du président turc de tirer le maximum d'avantages de l'activité économique par le biais des activités suspectes. Bilal Erdogan, fils du président turc, figure au sommet de la liste des hommes d'affaires, qui bénéficient des activités de corruption pratiquées par leurs associations économiques en dehors de la Turquie. Ce jeune homme fortement soutenu par son père, est passé par une institution économique dénommée TÜRGEV, cachée derrière des allégations de pratique d'activités caritatives pour éduquer les jeunes istanbuliotes, depuis sa fondation en 1996, après qu’Erdogan ait été élu maire d’Istanbul.