Publié par CEMO Centre - Paris
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En Syrie, le régime d’Assad progresse dans la province rebelle d’Idlib

jeudi 30/janvier/2020 - 12:23
La Reference
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De toutes les offensives lancées par le pouvoir syrien contre les bastions de la rébellion ces dernières années, celle qui vise actuellement la province d’Idlib, l’ultime possession des anti-Assad, est la plus laborieuse. Cette région, située dans le coin nord-ouest de la Syrie, placée sous la coupe du groupe djihadiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), oppose une résistance farouche aux forces pro-gouvernementales. Malgré le soutien aérien de la Russie, l’armée régulière et les milices qui l’épaulent ont perdu des centaines d’hommes dans les combats, entamés en avril 2019.

Et pourtant, lentement mais sûrement, les loyalistes avancent, en progressant par le sud de la province, le long de l’autoroute M5, reliant Damas à Alep. Après s’être emparés de la ville de Khan Cheikhoun au mois d’août – phase qui a été suivie d’un cessez-le-feu de quelques semaines –, ils ont pénétré, mardi 28 janvier, dans Maarat Al-Nouman, la deuxième ville la plus peuplée du gouvernorat après Idlib. Cette victoire a été obtenue au prix d’un pilonnage très intensif, conforme à la tactique de la terre brûlée, mise en œuvre par Damas et Moscou dans chacune de leurs opérations de reconquête.

Près de 350 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été jetées sur les routes de l’exode depuis décembre

Les bombardements, visant aussi bien les lignes de défense de HTC et des factions rebelles qui luttent à ses côtés que les infrastructures de la région, ont causé des dizaines de victimes civiles et vidé Maarat Al-Nouman et les villages environnants de l’entièreté de leur population. Près de 350 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été jetées sur les routes de l’exode depuis décembre, nombre qui s’ajoute aux 300 000 déplacés du printemps et de l’été. Tous ont trouvé refuge dans le nord de la région, dans des camps de fortune, près de la frontière avec la Turquie, une zone que les avions russes et syriens épargnent le plus souvent.


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