Une avidité sans limite: la Turquie tente de mettre la main sur le pétrole somalien
A son retour du Sommet de Berlin, le président turc a déclaré à la presse internationale que le gouvernement somalien avait demandé à la Turquie de se lancer dans la prospection de gaz et de pétrole au large des côtes somaliennes.
D’autre part, il a déclaré à la chaîne NTV que cette prospection dans les eaux territoriales de la Somalie allait engendrer des bénéfices importants pour l’économie turque.
Notons que la Turquie a fait partie des pays qui ont le plus aidé la Somalie suite à la famine de 2011, par le biais de l’Agence Tika (Agence turque de coopération et de développement), ce qui lui a permis d’étendre son influence dans le pays.
La Somalie accueille aussi la base militaire turque à l’étranger la plus importante, grâce à laquelle elle entraîne l’armée somalienne, ce qui accroît son influence sur les organismes de sécurité du pays.
Pour sa part, le spécialiste de la Turquie Mohammad Rabie affirme qu’après son échec en Syrie, Erdogan s’est tourné vers le pétrole somalien.
Et d’ajouter qu’Erdogan souhaite, par le biais de la prospection de pétrole en Somalie, combler les besoins de la Turquie en énergie, alors qu’elle importe 90% de sa consommation.
Cependant, il affirme qu’il est certain que la Somalie refusera ces tentatives turques, surtout que les dirigeants somaliens préfèrent coopérer avec les pays arabes, après que ces derniers ont formé une nouvelle coalition pour protéger la Mer rouge, la Somalie ayant signé la Charte d’institution du Conseil des Etats arabes et africains riverains de la Mer rouge et du Golfe d’Aden, avec sept autres pays (l’Arabie saoudite, le Soudan, Djibouti, l’Erythrée, l’Egypte, le Yémen et la Jordanie).
