Le pétrole libyen et la menace des résultats de la conférence de Berlin

Des détails imbriqués sont contenus dans le dossier libyen, dont les plus récents sont relatifs à la question du pétrole soulevée par la fermeture des ports pétroliers par des chefs de tribus de l'Est libyen, sur fond d'accusation contre le gouvernement d'entente nationale qui contrôle la capitale, Tripoli, d'utiliser ses revenus pour payer les salaires des combattants syriens envoyés en Libye par la Turquie.

En dépit de la force des soupçons contre le gouvernement d'entente, vu qu'il épuise les ressources du peuple libyen dans le financement des combattants, le brouillon du communiqué final du sommet qui s'est tenu le dimanche 19 janvier 2020, dans la capitale allemande Berlin, était contraire aux attentes, en particulier en ce qui concerne le contrôle du pétrole libyen, sommet auquel ont participé 12 pays, dont l'Egypte, les Emirats Arabes Unis, l'Algérie, la Turquie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Italie et les chefs de 4 organisations internationales.
Selon le texte du brouillon, la Compagnie nationale libyenne de pétrole à Tripoli, gérée par le gouvernement d'entente, est la seule entité légitime autorisée à vendre le pétrole libyen, ce qui reflète un mépris international pour les accusations portées contre le gouvernement d'entente.

Dans le même contexte, les déclarations de l'envoyé des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, qui a commenté la fermeture des puits de pétrole dans la région du Croissant pétrolier, en exprimant son inquiétude face à la perturbation de la production pétrolière.
Dans un communiqué de la mission des Nations Unies publié sur son site Internet, Salamé a déclaré que "cette évolution aura des conséquences désastreuses avant tout pour le peuple libyen, qui dépend entièrement du flux permanent de pétrole, tout comme elle aura d'énormes répercussions qui se reflèteront sur la situation économique et financière du pays, déjà détériorée". La  mission onusienne a exhorté tous les Libyens à faire preuve du maximum de retenue.