Campagnes financées par la soeur de l’émir du Qatar pour permettre à nouveau le retour des Frères au Soudan
Des analystes soudanais voient la saisie par les forces d’appui rapide d’armes destinées à la Libye comme une réussite, tout en qualifiant cela de développement dangereux qui révèle l’intervention du Qatar dans les affaires des autres Etats. Ils ont demandé au Conseil des ministres de faire face à cet agenda destructeur pour que le pays ne devienne pas un point de départ du terrorisme vers la Libye et la région.
Ils ont indiqué que le Darfour ne devait pas être un passage pour le transit des armes vers la Libye de la part du Qatar, qui a utilisé ses relations avec le régime d’Omar al-Bachir pour appliquer son agenda au service de l’organisation internationale des Frères.
Ils ont expliqué que les armes étaient destinées aux milices du gouvernement d’entente de Tripoli et aux éléments des Frères, même si ce n’est pas la première fois que le Qatar soutient les milices libyennes avec des armes, affirmant que ce rôle destructeur a lieu en coordination avec la Turquie qui s’est engagée à soutenir le gouvernement d’al-Sarraj.
D’autre part, des rapports de presse indiquent que le régime qatari a prétendu l’existence d’un complot contre le Soudan pour faire avorter la révolution soudanaise, et garder le Conseil militaire au pouvoir, sans présenter aucune preuve, et a annoncé le lancement de deux campagnes sous les noms FreeSudan et BleuForSudan en prétendant faire connaître au monde la réalité de la situation au Soudan.
Et c’est l’organisation Qatar International présidée par al-Mayassa la sœur de l’émir qui a financé les deux campagnes en faisant croire qu’elles participaient à la révolution soudanaise.
Quant à Taj al-Sirr Omar, spécialiste du Soudan, il considère que Doha et Ankara continueront de jouer ce rôle tant que le gouvernement de transition soudanais ne les arrêtera pas.
Il affirme que la chaîne al-Jazira soutient le jeu qataro-turc en Libye mais que le peuple libyen ne permettra pas aux régimes de Tamim et d’Erdogan de s’implanter sur leur territoire, car la Libye a une longue histoire de résistance aux interventions étrangères.