“Erdogan le menteur”: le président turc démasqué
Le président turc a déclaré le 20 janvier 2020 que son pays n’avait pas envoyé de forces en Libye jusqu’à maintenant, bien qu’il ait déclaré le contraire peu de jours avant.
En effet, il avait déclaré le 8 janvier, selon le journal Hurriyet, que son pays avait envoyé 35 soldats en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli, mais qu’ils ne participeraient pas aux combats.
D’autre part, quelques jours avant la conférence de Berlin le 19 janvier, il avait affirmé que la Turquie continuerait à utiliser tous les moyens diplomatiques et militaires pour garantir la sécurité à ses frontières sud terrestres et maritimes, et que son pays commencerait en 2020 le forage dans les zones maritimes comprises dans l’accord avec la Libye.
Il semble donc qu’Erdogan ait voulu éviter à son pays des critiques et des sanctions, étant donné que le texte final de la conférence de Berlin appelle le Conseil de sécurité à imposer des sanctions à ceux qui violent le cessez-le-feu et s’ingèrent dans les affaires libyennes.
Or, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a indiqué que 260 combattants des factions inféodées à Ankara dont un officier étaient arrivés en Libye, pour combattre aux côtés des milices de Tripoli contre
l’armée nationale libyenne, ajoutant que le nombre de combattants arrivés dans les camps turcs pour y subir un entraînement avait atteint 1700.
Quant au président du gouvernement d’entente Fayez al-Sarraj, il a reconnu implicitement la présence de mercenaires syriens combattant aux côtés de ses forces à Tripoli, ajoutant lors d’un entretien avec la BBC, le 20 janvier 2020, en réponse à une question sur l’arrivée de combattants syriens à Tripoli, que son gouvernement n’hésiterait pas à coopérer avec toute partie.