Entre balles et explosions: les ambitions des Talibans sur la table des nouvelles négociations afghanes
A l’issue du second round de négociations afghanes après leur interruption, le mouvement des Talibans s’attend à signer un accord officiel avec Washington d’ici la fin janvier2020.
Le porte-parole du Bureau politique du mouvement au Qatar, Suhayl Chahin, a affirmé que la délégation des Talibans sous la direction du Molla Abdel Ghaniy Bardar poursuivait ses séances de négociations
avec la délégation américaine depuis le 16 janvier, pour parvenir à un accord qui satisfasse toutes les parties.
De son côté, Bardar a indiqué que l’accord avec les Etats-Unis prendrait fin dès leur retrait du territoire afghan, ce qui signifie que cela est la condition sine qua non du succès des négociations.
Par ailleurs, les attaques ont continué et le 18 janvier 2020, le mouvement a annoncé avoir attaqué un blindé des forces américaines avec une charge explosive, ce qui a conduit à la mort de 6 soldats, et avoir visé la base américaine de Bagram, sans donner de chiffres pour les victimes.
Pour sa part, Nourhan al-Cheikh, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, considère que la situation en Afghanistan est complexe, ce qui s’explique d’abord par la décision politique américaine, et le fait qu’il n’y a pas de volonté réelle chez les Etats-Unis de liquider les Talibans à cause des transactions d’armes et de matériel militaire dans cette région.
Et d’ajouter que les Talibans ont des relations étroites avec al-Qaïda et qu’il est peu probable que les deux organisations rompent leurs liens dès la signature de l’accord avec les Etats-Unis. Outre les divergences au sein de la classe politique américaine entre les partisans d’un retrait des forces américaines et ceux du maintien de leur présence.