La Conférence de Berlin: occasions de réussite et défis futurs
La Conférence de Berlin, qui a eu lieu à Berlin le 19 janvier 2020, a eu pour but de discuter de l’avenir du processus politique en Libye, et rapprocher les points de vue des parties en conflit. La déclaration qui a été publiée à son issue comprend entre autres les points suivants :
1) Le renforcement de la trêve, la fin des attaques contre les installations pétrolières, et la formation de forces militaires libyennes unifiées.
2) Le fait de s’abstenir de toute intervention dans les affaires intérieures libyennes.
3) L’insistance sur le rôle central des Nations unies dans le soutien au processus politique.
4) L’engagement à respecter l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité de l’Onu, en vertu de la résolution 1970 de 2011.
5) La mise en place d’une armée nationale libyenne et de forces de sécurité unifiées sous la direction des autorités civiles centrales.
6) Le fait que la société nationale de pétrole est la seule compagnie pétrolière légale indépendante aux termes des résolutions 2259 et 2441 du Conseil de sécurité.
7) La mise en place d’un mécanisme de reconstruction économique de la Libye, sous la tutelle d’un gouvernement unifié, en se focalisant sur l’amélioration de la situation dans les villes de Bengazi, Derna, Merzaq, Sabha, Syrte et la capitale Tripoli.
Pourtant le président de la Conférence internationale de Munich sur la sécurité, Wolfgang Eichinger, a indiqué que la déclaration de la Conférence de Berlin sur la Libye ne sera contraignante que par une décision du Conseil de sécurité des Nations unies, et qu’en outre, l’absence d’outils de contrôle de l’application de ces mécanismes aura comme conséquence la poursuite de la situation actuelle.
D’autre part, le président turc continuera à suivre les mêmes politiques, même de façon indirecte, étant donné le cessez-le-feu entre les deux parties, et le gouvernement d’entente s’appuiera ainsi davantage sur la Turquie en matière d’armement et d’entraînement.