Erdogan et Merkel appellent à consolider la trêve en Libye
dimanche 26/janvier/2020 - 12:13
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et la
chancelière allemande Angela Merkel ont appelé vendredi à consolider la
fragile trêve en Libye, Ankara mettant en garde contre une propagation du
« chaos » si le calme ne s’impose pas.
"Des efforts doivent être déployés pour transformer la fragile trêve en
cessez-le-feu durable en Libye", a déclaré Mme Merkel lors d’une conférence de presse après un entretien à Istanbul.
En proie au chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la
Libye est déchirée par un conflit entre le gouvernement d’union nationale
(GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et les forces du maréchal Khalifa
Haftar, homme fort de l’Est libyen.
Le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a signé un accord de cessez-le-feu lors
d’une conférence internationale sur la Libye qui s’est tenue la semaine
dernière à Berlin. Mais le maréchal Haftar a refusé de parapher le texte, ne
s’engageant que verbalement à respecter la trêve.
"De notre point de vue, il (Haftar) n’a pas totalement accepté le
cessez-le-feu (...) Qui sait ce qu’il fera demain ?", a déclaré M. Erdogan,
dont le pays a envoyé des « conseillers militaires » pour appuyer le GNA.
"Nous n’abandonnerons pas Sarraj. Nous sommes déterminés à l’aider de
toutes les manières que nous pourrons", a-t-il insisté.
Plus tôt, lors de l’inauguration du nouveau campus de l’Université
turco-allemande à Istanbul, M. Erdogan avait affirmé que "le chaos qui règne
en Libye risque d’avoir des effets sur toute la Méditerranée si le calme ne
s’impose pas dans les plus brefs délais".
Outre la Libye, M. Erdogan et Mme Merkel se sont entretenus de la situation
dans le nord-ouest de la Syrie, où une offensive du régime de Bachar al-Assad
contre le bastion rebelle d’Idleb a fait des dizaines de milliers de déplacés
ces dernières semaines.
Le président Erdogan a dit que Mme Merkel avait proposé d’aider la Turquie
à construire quelque 10.000 « abris en dur » dans le nord de la Syrie pour
héberger les déplacés, alors qu’Ankara et l’Union européenne redoutent un
nouvel afflux de réfugiés.
Après l’arrivée en Europe de plusieurs centaines de milliers de migrants à
l’été 2015, Bruxelles a conclu en mars 2016 un accord migratoire controversé
aux termes duquel Ankara s’engage à lutter contre les passages clandestins
vers la Grèce voisine.
La Turquie, qui accueille sur son sol plus de quatre millions de réfugiés
et migrants, demande néanmoins davantage d’aide financière de l’UE.
Le déplacement de Mme Merkel intervient dans un contexte de regain de
tensions entre Ankara et l’UE lié aux forages controversés menés par la
Turquie en Méditerranée orientale, au grand dam de Chypre et de la Grèce
chancelière allemande Angela Merkel ont appelé vendredi à consolider la
fragile trêve en Libye, Ankara mettant en garde contre une propagation du
« chaos » si le calme ne s’impose pas.
"Des efforts doivent être déployés pour transformer la fragile trêve en
cessez-le-feu durable en Libye", a déclaré Mme Merkel lors d’une conférence de presse après un entretien à Istanbul.
En proie au chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la
Libye est déchirée par un conflit entre le gouvernement d’union nationale
(GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et les forces du maréchal Khalifa
Haftar, homme fort de l’Est libyen.
Le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a signé un accord de cessez-le-feu lors
d’une conférence internationale sur la Libye qui s’est tenue la semaine
dernière à Berlin. Mais le maréchal Haftar a refusé de parapher le texte, ne
s’engageant que verbalement à respecter la trêve.
"De notre point de vue, il (Haftar) n’a pas totalement accepté le
cessez-le-feu (...) Qui sait ce qu’il fera demain ?", a déclaré M. Erdogan,
dont le pays a envoyé des « conseillers militaires » pour appuyer le GNA.
"Nous n’abandonnerons pas Sarraj. Nous sommes déterminés à l’aider de
toutes les manières que nous pourrons", a-t-il insisté.
Plus tôt, lors de l’inauguration du nouveau campus de l’Université
turco-allemande à Istanbul, M. Erdogan avait affirmé que "le chaos qui règne
en Libye risque d’avoir des effets sur toute la Méditerranée si le calme ne
s’impose pas dans les plus brefs délais".
Outre la Libye, M. Erdogan et Mme Merkel se sont entretenus de la situation
dans le nord-ouest de la Syrie, où une offensive du régime de Bachar al-Assad
contre le bastion rebelle d’Idleb a fait des dizaines de milliers de déplacés
ces dernières semaines.
Le président Erdogan a dit que Mme Merkel avait proposé d’aider la Turquie
à construire quelque 10.000 « abris en dur » dans le nord de la Syrie pour
héberger les déplacés, alors qu’Ankara et l’Union européenne redoutent un
nouvel afflux de réfugiés.
Après l’arrivée en Europe de plusieurs centaines de milliers de migrants à
l’été 2015, Bruxelles a conclu en mars 2016 un accord migratoire controversé
aux termes duquel Ankara s’engage à lutter contre les passages clandestins
vers la Grèce voisine.
La Turquie, qui accueille sur son sol plus de quatre millions de réfugiés
et migrants, demande néanmoins davantage d’aide financière de l’UE.
Le déplacement de Mme Merkel intervient dans un contexte de regain de
tensions entre Ankara et l’UE lié aux forages controversés menés par la
Turquie en Méditerranée orientale, au grand dam de Chypre et de la Grèce