La production de pétrole a chuté de 75% en Libye en raison du blocage des terminaux pétroliers depuis le 18 janvier, passant de plus de 1,2 million à un peu plus de 320.000 barils par jour (b/j), a annoncé samedi la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Cette chute de la production a engendré des pertes estimées à plus de 256 millions de dollars, depuis la fermeture des plus importants champs et ports pétroliers dans l'Est et le Sud du pays par des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, a précisé la NOC dans un bulletin d'information.
Des forces pro-Haftar ont bloqué samedi les principaux terminaux pétroliers de l'est de la Libye, à la veille d'un sommet international à Berlin qui a appelé à la fin des ingérences extérieures et à la relance du processus du paix. Les exportations ont été suspendues dans les ports du "croissant pétrolier", poumon de l'économie libyenne: Brega, Ras Lanouf, al-Sedra, al-Hariga et Zouitina.
La NOC avait également déploré la fermeture des vannes d'une station de pompage dans le sud-ouest du pays, entraînant l'arrêt de la production sur deux importants champs pétroliers, al-Charara et al-Feel. L'arrêt des exportations d'or noir, qui représentent quasiment l'unique source de revenu pour les Libyens, est décrite par les pro-Haftar comme une mesure de protestation contre l'intervention turque en soutien au Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU.