Publié par CEMO Centre - Paris
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Un prêtre momifié de l'Égypte ancienne retrouve la voix

samedi 25/janvier/2020 - 12:19
La Reference
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C'est un écho du passé. Une voix qui a traversé les âges, ressuscitée par l'usage des nouvelles technologies. Les Britanniques Daniel Howard, John Schofield et Joann Fletcher des universités de Londres et de York ont réussi à reproduire l'appareil vocal du prêtre Nesyamun, l'une des plus célèbres momies du monde, enterré il y a plus de 3 000 ans en Égypte. Une expérience qui serait la première en son genre, explique la BBC.

Pour l'instant, il ne s'agit que d'une syllabe. Mais elle ouvre des perspectives incroyables aux historiens. La voix de Nesyamun, qui aurait vécu pendant le règne de Ramsès XI, entre 1099 et 1069 avant Jésus-Christ, ne s'était plus fait entendre depuis des millénaires. Les chercheurs ont réussi à lui rendre vie à l'issue d'un long travail. La première étape ? Scanner la dépouille, particulièrement bien concernée, afin de reproduire le larynx et la gorge de Nesyamun. Le résultat a ensuite été imprimé en 3D et placé dans un système de synthèse de la voix. C'est cet appareil qui a reproduit l'empreinte vocale.

Redonner voix à l'Histoire

Pour l'instant, il faut donc se contenter de cette syllabe. Mais les chercheurs, qui pensent qu'il s'agit du premier projet de ce genre, espèrent pouvoir recréer ensuite des phrases complètes avec la voix de Nesyamun. Clin d'œil de l'Histoire, cette expérience exaucerait, selon les explications de Joann Fletcher à la BBC, le dernier vœu du prêtre. Il aurait voulu être « entendu » après la mort. « C'était écrit dans son cercueil, c'est ce qu'il voulait. D'une certaine façon, nous avons réussi à réaliser ce souhait. »

Comme le note le HuffPost, la technique imaginée par les chercheurs pourrait constituer une nouvelle méthode pour « ressusciter l'Histoire ». Jusque-là, on pouvait seulement reproduire des voix éteintes en se basant sur des enregistrements. Les voix des personnes mortes il y a plus de 1 000 ans étaient donc inaccessibles. Ce n'est plus le cas.

            
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