À Davos, Trump prend le président du Kurdistan irakien pour un Syrien
Donald Trump a rencontré Netchirvan
Barzani, le président du Kurdistan irakien, en marge du Forum économique
mondial de Davos le 22 janvier. Pendant la discussion, le président américain
n'a parlé que des Kurdes de Syrie, et a semblé confondre Barzani avec Mazloum
Abdi, le commandant des forces kurdes
syriennes.
«Comme
vous le savez, nous avons quitté la Syrie... et ça a très bien marché avec la
Turquie. Ça a marché bien mieux que prévu. Ils ont ce que l'on appelle une zone
sécurisée, et j'apprécie toute ce que vous avez fait pour sécuriser cette zone
autant que possible» a déclaré le président américain.
Or le gouvernement du Kurdistan irakien,
dirigé par Barzani, n'était pas impliqué dans la mise en place de la zone
sécurisée évoquée par Trump le long de la frontière entre la Syrie et la
Turquie. Le président américain semble ne pas avoir compris que les Kurdes de
Syrie et les Kurdes d'Irak étaient deux populations différentes
Deuxième
bourde de la journée
Il a poursuivi ainsi son discours: «Mais comme vous le savez, nous avons le
pétrole, ce qui est très important. Nous avons laissé des soldats pour le
pétrole parce que nous avons le pétrole et nous travaillons à cela. Nous
l'avons bien sécurisé.»
Cette remarque semble aussi reposer sur une confusion, dans la mesure où le Pentagone a nié que les soldats
américains étaient là pour le pétrole, qui appartient au gouvernement syrien
Trump a aussi remercié Barzani de les avoir
aidés à détenir des dizaines de milliers de prisonniers du groupe État
islamique. Or ce sont surtout les Kurdes de Syrie qui ont géré cette situation,
pas les Kurdes d'Irak.