Une attaque dans une région disputée entre Soudan et Soudan du Sud fait 32 morts
Les faits se sont déroulés dans la région
d’Abiyé, contestée depuis que le Soudan du Sud a
obtenu l’indépendance du Soudan en 2011.
Des tensions existent depuis longtemps entre la communauté sud-soudanaise des
Ngok Dinka et les éleveurs misserya soudanais qui traversent cette région pour
que leur bétail puisse se nourrir.
Ce mercredi matin, tôt, des
Misseriya lourdement armés et des miliciens avaient attaqué le village de
Kolom, selon Kuol Alor Kuol, administrateur en chef de la région, cité par
l’Agence France Presse (AFP). « 32 personnes ont été tuées, dont des
femmes et des enfants, 24 blessées et 15 autres ont été enlevées, parmi
lesquelles des enfants », a ajouté ce responsable local, précisant que « 20 maisons » avaient également été incendiées.
Les blessés ont été hospitalisés dans la ville d’Agok dans un établissement
géré par l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
« Menace grave à la paix internationale »
En 2011, le Conseil de sécurité
de l'ONU avait déployé une force de maintien de la paix dans la région après
des combats qui avaient fait fuir 100 000 personnes. La Force intérimaire des
Nations unies dans l’Abiyé (UNISFA) est composée de 4 500 soldats éthiopiens.
Le Conseil de sécurité avait
prévenu en 2018 que la situation dans l’Abiyé et le long de la frontière « continuait de
constituer une menace grave à la paix internationale ». Il avait appelé les deux pays à
effectuer des progrès concrets dans la délimitation de la frontière.