La Russie intensifie ses raids sur le nord-ouest de la Syrie, 23 civils tués
Au moins 23 civils, dont 13 enfants, ont été
tués mardi dans des raids menés par la Russie sur le nord-ouest de la Syrie,
ultime grand bastion hostile à Damas où les violences font craindre une
aggravation de la crise humanitaire.
Ce bilan s'ajoute aux dizaines de civils tués
depuis que la région d'Idleb et ses environs ont connu en décembre un regain de
violence. Une trêve annoncée en janvier par Moscou, allié du régime syrien, et
Ankara, parrain de certains groupes rebelles, est restée lettre morte.
Mardi, en représailles aux raids russes, des
tirs de roquettes se sont abattus sur la ville d'Alep, tenue par le pouvoir de
Bachar al-Assad et qui jouxte les territoires jihadistes et rebelles. Trois
civils ont été tués, selon l'agence officielle Sana.
La province d'Idleb et certaines zones des
régions voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié sont dominées par les
jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
La région, qui abrite des groupes rebelles
affaiblis, échappe toujours au contrôle du régime, près de neuf ans après le
début de la guerre en Syrie.
Selon le Comité international de Secours,
«quelque 650.000 personnes supplémentaires, dont une majorité de femmes et
d'enfants, pourraient être forcées de fuir leur foyer si les violences
persistent» dans cette région où vivent environ trois millions de personnes.
Les raids russes ont visé mardi plusieurs
villages dans les provinces d'Alep et d'Idleb, tuant 23 civils et faisant une
quarantaine de blessés, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH).
Parmi ces victimes figurent huit personnes
d'une même famille, dans l'ouest de la province d'Alep.