Algérie, Tchad, Niger, Tunisie… Le chaos libyen inquiète ses voisins africains
Crise
humanitaire, déstabilisation des frontières, terrorisme… Les voisins de la
Libye redoutent une internationalisation du conflit et veulent éviter que le
pays ne devienne « une nouvelle Syrie ».
Le 3 janvier, le président de
la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer la situation
libyenne : « Les menaces diverses d’ingérences politiques et militaires […]
accroissent les risques d’une confrontation dont les mobiles n’ont rien à voir
avec les intérêts fondamentaux du peuple libyen. »
N’Djamena, où Faki Mahamat est resté très
proche du président
Idriss Déby Itno, voit
aussi d’un mauvais œil l’éventualité d’un déploiement de troupes turques en
Libye pour soutenir le
Gouvernement d’entente nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj. « Le conflit pourrait s’internationaliser si les
Turcs interviennent. Cela pourrait pousser l’Égypte, l’Arabie saoudite et les
Émirats arabes unis, qui craignent les ambitions turques dans la zone, à
accentuer leur présence », explique un diplomate tchadien.