Publié par CEMO Centre - Paris
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Bassam Radi:”L’armée libyenne est la force juridique légitime … et l’Egypte ne soutient pas les milices armées”

lundi 20/janvier/2020 - 12:04
La Reference
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Le Porte-parole de la Présidence l’Ambassadeur Bassam Radi a déclaré samedi le 18 janvier 2020 qu’il y a eu de nombreux contacts et réunions au cours des deux dernières semaines entre le Président Abdel Fattah El Sissi et un nombre de dirigeants des pays du monde, le dossier libyen était un dénominateur commun dans toutes les conversations et contacts que le Président El Sissi a reçus, soulignant que l’Allemagne se prépare pour la Conférence de Berlin depuis un certain temps, notamment à la lumière de la grave menace qui affronte la région méditerranéenne ainsi que l’Europe du Sud, à cause de l’aggravation de la situation et du conflit.

Dans ses déclarations à la délégation des médias accompagnant la visite du Président El Sissi à Berlin pour participer au sommet de la Conférence de Berlin sur la Libye, l’Ambassadeur Bassam Radi a ajouté que la période écoulée a vu des contacts au plus haut niveau entre toutes les parties, et qu’il existe de nombreuses positions différentes, mais il y a un point essentiel convenu au cours des derniers jours, qui est le cessez-le-feu, mais un cessez-le-feu durable qui doit être suivi par une voie politique globale qui inclut toutes les parties et traite tous les aspects de la crise, et c’est le point de vue de l’Egypte.

Le Porte-parole de la Présidence a souligné que cette voie politique traite les aspects économiques, politiques, militaires et sécuritaires, et c’est le point de vue de l’Egypte, soulignant qu’il y avait eu des conférences qui ont pris plus de propagande que de résultats, affirmant que les pays participant à la conférence de Berlin représentent les cinq pays membres permanent du Conseil de sécurité, du Secrétaire général de l’ONU, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, en plus du principal parrain qui est l’Allemagne pour son grand rôle en Europe, ainsi que de certains autres pays et l’Egypte sous la présidence du Président Abdel Fattah El Sissi, car ces pays ont un intérêt aux affaires libyennes.

L’Ambassadeur Bassam Radi a souligné que la position de l’Egypte est stable et n’a pas changé, le cessez-le-feu nécessite certains points qui doivent être couverts par une solution finale ou un accord final, afin de bien traiter la situation, y compris le partage équitable des richesses, car la Libye possède une grande richesse en gaz et en pétrole et ces richesses offrent des revenus importants, cette richesse doit être un mécanisme par lequel elle sera distribuée équitablement à l’Etat, ses revenus vont actuellement à la banque centrale controlée par certains côtés et cette question doit être réglée, et le flux de combattants envoyés de l’étranger de n’importe quel pays de Syrie ou d’Irak doit être arrêté, ce sont tous des mercenaires, des extrémistes armés et des terroristes, et leur présence en Libye rend les choses plus compliquées et fait éloigner le règlement de la crise, ajoutant que les milices actuellement en Libye doivent être dissoutes.

L’Ambassadeur Bassam Radi a souligné aussi que l’armée nationale libyenne est la force juridique légitime qui est censée être reconnue comme la principale force chargée de maintenir la sécurité en Libye en tant que force de base, et c’est le point de vue de l’Egypte et le Président El Sissi a répété cette question fréquemment, car l’Egypte ne traite pas avec les milices ou les organisations armées quels que soient leur nom et leur statut, l’Egypte traite avec les armées nationales législatives,  et ceci devrait être évoquer lors de la conférence de Berlin.

Le Porte-parole de la Présidence a ajouté qu’il y avait eu des cycles préparatoires avant la conférence de Berlin, et l’Egypte a declaré évidemment sa position concernant toutes les questions, soulignant que l’accord de Skhirat a jeté des bases solides pour l’Etat libyen avec tous les éléments, mais avec le temps et le développement des événements, certains amendements doivent exister, par exemple l’autorité du Parlement législatif et ses relations avec le Conseil présidentiel exécutif doivent être une relation de supervision, selon laquelle toutes les ratifications des accords affectant l’Etat libyen doivent être soumises à l’approbation du Parlement et de l’autorité législative représentant le peuple libyen.

Le Porte-parole de la Présidence a confirmé que l’accord de Skhirat avait de bons principes et de fondements politiques, mais l’évolution de la situation a conduit à la nécessité de certains amendements, soulignant qu’il faut mettre fin aux interventions étrangères qui augmentent la division, indiquant que l’Egypte est l’un des pays qui peut être affecté par la situation en Libye, qui est considérée une sécurité nationale pour l’Egypte, comme l’avait souligné le Président Abdel Fattah El Sissi, notamment que l’Egypte a des frontières terrestres avec la Libye de 1200 kilomètres, et que l’Egypte sécurise ces frontières unilatéralement, ce qui est un double effort, et ces frontières sont surveillées par les forces aériennes, avec des coûts élevés, les véhicules à quatre roues motrices détruites à la frontière libyenne ont couté des milliers pour empêcher l’entrée des terroristes en Egypte, ce qui représente un fardeau militairement et financièrement pour l’Egypte.

L’Ambassadeur Bassam Radi a souligné que les solutions présentées par l’Egypte pour résoudre la crise libyenne sont claires, et la volonté du peuple libyen devrait être la base pour résoudre cette crise, soulignant que le terrorisme international se développe et ses principales caractéristiques changent rapidement d’une région géographique à autre, et les organisations terroristes cherchent à recruter des jeunes de différents pays du monde, et cela n’était pas présent avant, en outre la très dangereuse question consiste à la colonisation, il y a des colonies pour ces organisations ce qui est très dangereux, car ceci crée de nouvelles générations qui surgissent dans ces idées, soulignant que l’Egypte a remarqué ce point et le Président El Sissi a insisté sur ce point, et la communauté européenne a commencé à le remarquer, elle s’est trouvée confrontée à un problème qui est violent et sécuritaire, car les organisations ont commencé à avoir des moyens pour se développer, et l’on s’attend à ce que ces questions soient discutées car elles sont la responsabilité de toute la communauté internationale.

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