Publié par CEMO Centre - Paris
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Les armes sur la table des négociations : vers l'échec des pourparlers de Berlin sur la Libye

dimanche 19/janvier/2020 - 07:52
La Reference
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À l'heure où les parties concernées par la crise libyenne s'apprêtent à s'asseoir à la même table dans la capitale allemande Berlin, dimanche 19 janvier 2019, le spectre d'une solution militaire se dessine, après l'échec des négociations de Moscou, le lundi 14 janvier 2019, qui voulait persuader le commandant en chef des forces armées libyennes, Khalifa Hafter, pour signer un accord de cessez-le-feu.

Échapper au piège
Nombreux sont les Libyens qui ne comptent pas sur la prochaine conférence de Berlin, malgré l'importance accordée par l'Allemagne et l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies (ESSGONUL) en Libye, Ghassan Salameh, car elle coïncide avec la menace d'un retour aux affrontements militaires.
Le refus du Maréchal Hafter de signer le document de Moscou, a poussé le président turc Recep Tayyip Erdogan à laisser jaillir ses sentiments, car il avait juré dans des déclarations que l'armée libyenne se vengerait, si elle revenait à l'option militaire.
Les déclarations d'Erdogan ont été qualifiées par les analystes libyens d'«émotionnelles». Elles ont été ridiculisées par l'écrivain libyen, Abdul Basit Bin Hamel, à travers son post dans son compte Facebook en disant: «Les déclarations d'Erdogan, telles que les aboiements, prennent régulièrement de l'ampleur à cause du fiasco qu'il a connu en Libye, notamment le refus du maréchal Haftar de signer l'accord de Moscou. C'était une gifle qui a ébranlé Erdogan.
Le président de la Chambre des représentants libyenne, le conseiller Aqila Saleh, a exigé, le mercredi 15 janvier 2020, le cessez-le-feu à Tripoli et l'arrêt des combats pour continuer à libérer des milices armées.
Il a expliqué dans des déclarations aux médias que l'armée libyenne avait accepté la décision de cessez-le-feu, conformément à l'intervention russe. Dans son discours prononcé au Parlement arabe, il a  appelé les pays arabes à retirer leur reconnaissance du gouvernement d'Al-Wefaq en tant que gouvernement légitime.
À son tour, un membre du Parlement libyen, Ali Al-Takbali, a déclaré lors d'une intervention sur Skype pour l'émission "Pulse of the Nation", qui est diffusée sur la chaîne "Libye, âme de la nation": environ 60 000 Libyens se sont portés volontaires pour faire face à l'invasion turque.
À la lumière de la vivacité des rivalités dans le front intérieur, il est clair que la conférence de Berlin est vouée à l'échec avant qu'elle ne commence. 
Pour sa part, le politicien libyen, Muhammad Al-Zubaidi, a souligné dans une déclaration à La Référence, qu'il n'y a pas d'autre option qu'une solution militaire.
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