Après la saisie par l’Egypte d’un comité turc des médias électroniques : des rapports révèlent la répression d’Erdogan contre les medias turcs
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères Ahmad Hafez a affirmé le refus par l’Egypte du contenu du communiqué de ministère turc des Affaires étrangères à propos des mesures juridiques prises par les autorités égyptiennes contre un comité turc des médias électroniques illégal en Egypte. Ce comité travaillait sous couvert d’une société fondée par les membres des Frères musulmans, avec le soutien de la Turquie, pour diffuser des informations erronées sur la situation politique, économique et des droits de l’homme en Egypte, de façon à ternir l’image du pays.
Hafez a ajouté que ce communiqué ne dissimulerait pas le fait que la Turquie arrive à la 157e place sur 180 pays en 2019 pour ce qui est de la liberté de la presse, et que par exemple, quelque 682 journalistes turcs se sont vus interdire l’exercice de leur profession entre novembre 2018 et mars 2019.
Quant au Comité de protection des journalistes (CPJ), dont le siège est à New York, il a affirmé dans son rapport de 2019 que la Turquie occupait la seconde place au niveau mondial pour le nombre de journalistes emprisonnés, juste après la Chine.
Le Comité de protection des journalistes a expliqué aussi dans son rapport que le gouvernement turc avait fermé plus de 100 chaînes d’informations et licencié de nombreux journalistes, affirmant : « Quant aux journalistes qui ne sont pas encore en prison, soit leur procès est en cours, soit ils ont fait appel du jugement prononcé contre eux. D’autre part, des jugements par contumace ont été prononcés contre de nombreux journalistes résidant à l’étranger, et ils seront arrêtés dès leur retour en Turquie ».