Publié par CEMO Centre - Paris
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Les ordres d’Erdogan à al-Sarraj sont la raison de l’entêtement du gouvernement d’entente dans les négociations avec l’armée libyenne

dimanche 19/janvier/2020 - 07:46
La Reference
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Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’entente nationale de Tripoli, Mohammad al-Taher Siyala, a visité Ankara pour discuter la situation en Libye, après l’échec à parvenir à un accord entre Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar à Moscou, pour un règlement pacifique de la crise libyenne.

C’est ainsi que Siyala a prouvé sans ambiguïté que le refus du gouvernement d’entente d’une solution pacifique avait pour cause sa soumission aux intérêts du régime turc dans la région, qui vise à mettre la main sur ses richesses par son intervention en Libye, Erdogan ayant déclaré : « La Libye n’est pas un pays étranger pour Ankara, mais une partie de l’Empire ottoman ».

Notons que certains rapports ont cité parmi les causes du départ de Haftar de Russie sans avoir signé le projet d’accord, le fait qu’il ne comprenait pas d’article stipulant le démantèlement des milices, ni de calendrier pour ce démantèlement et qu’il avait qualifié cela de point de divergence, ainsi que la soumission d’al-Sarraj aux ordres d’Erdogan concernant la mise en place d’un parlement nommé « parlement de Tripoli », pour porter un coup au Parlement libyen élu.

Pour sa part, le spécialiste de la Libye Abdel Sattar Hatita a affirmé qu’al-Sarraj et les autres membres du Conseil présidentiel lilbyen étaient les otages du régime turc, qui les manipulait et les utilisait comme carte pour exercer des pressions sur les pays de Méditerranée orientale et les pays européens. Et d’ajouter qu’aucun protocole officiel n’autorisait un membre du gouvernement d’entente nationale à visiter Ankara. Et de conclure que le régime turc était devenu le principal maître du Conseil présidentiel et du gouvernement d’entente.

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