Publié par CEMO Centre - Paris
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Sous prétexte de “provocation”, la Turquie fait allusion à une nouvelle opération militaire au nord de la Syrie

dimanche 19/janvier/2020 - 07:42
La Reference
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Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré le 15 janvier 2020 que la Turquie envisagerait des scénarios alternatifs à l’opération Source de paix au cas où les « provocations des terroristes des Unités kurdes de protection du peuple aux frontières syriennes avec la Turquie ne cessaient pas ».

Par ailleurs, le 13 janvier, une réunion tripartite syro-russo-turque a eu lieu à Moscou, durant laquelle le chef des renseignements turcs et son homologue syrien ont discuté du cessez-le-feu à Edleb et la coordination potentielle contre la présence kurde au nord du pays.

Pourtant, la Turquie n’est pas parvenue à une solution avec le chef des renseignements syriens pour lutter contre les Unités kurdes de protection du peuple, et a voulu justifier les actions qu’elle pourrait envisager pour liquider ce que son ministre de la Défense a appelé « une menace pour sa sécurité », ce qui pourrait laisser augurer d’une nouvelle agression turque semblable à « Source de paix » ou « Rameau d’olivier ».

Les « scénarios alternatifs » dont a parlé Akar visent donc une nouvelle opération militaire, car avant « Source de paix » le 7 octobre 2019, Erdogan avait menacé de mettre à exécution des « plans spéciaux » si les Etats-Unis ne coopéraient pas avec lui pour créer la zone de sécurité, et cela a donné lieu à une opération militaire dont le but déclaré était l’évacuation des Unités kurdes de protection du peuple, ce qui a conduit à la mort de nombreux civils et à la fuite de Daechiens des prisons où ils étaient retenus par les Forces Démocratiques Syriennes.

Il ressort ainsi des agissements de la Turquie qu’elle n’a pas l’intention de quitter la Syrie, en prétextant diverses crises et menaces pour sa sécurité. En effet, le 6 décembre 2019, le ministre turc des Affaires étrangères avait affirmé que la sortie de son pays du nord de la Syrie serait dans l’intérêt des terroristes, et que « nous ne sortirons pas de Syrie sans un règlement politique dans ce pays ».

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