Publié par CEMO Centre - Paris
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La crise entre Chypre et la Turquie: une lutte pour les ressources naturelles et la délimitation des frontières

dimanche 19/janvier/2020 - 07:37
La Reference
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Lors d’une rencontre entre le président turc Erdogan et le premier ministre de la République turque de Chypre du Nord, le 10 janvier 2020, à Istanbul, les deux parties ont débattu des développements de la situation à Chypre et en Méditerranée orientale, et des accords entre la Turquie et la Libye le 27 novembre 2019.

Pour sa part, le président de la République turque de Chypre du Nord, Mustafa Akinci, avait affirmé le 9 janvier, en accueillant la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies Elizabeth Spehar, que les problèmes du gaz naturel en Méditerranée orientale avaient rendu la solution au problème de l’île de Chypre plus urgente.

Notons que la Turquie a envahi Chypre en 1974, officiellement pour protéger les Chypriotes turcs contre les pillages et la répression, ce qui a conduit à la division de l’île.

Depuis 2004, une série de tentatives a eu lieu pour résoudre la crise et unir à nouveau l’île, et en 2007, des négociations ont été organisées à Genève, réunissant la Turquie, le Grèce et la Grande-Bretagne, les Chypriotes turcs réclamant 29,2% de la superficie de l’île sous le nom de « Etat turc fédéral », qui n’a été reconnu que par la Turquie.

Il reste jusqu’aujourd’hui un ensemble de divergences entre les deux parties, en particulier celle qui concerne la délimitation des frontières maritimes, qui ont fait l’objet d’un accord à l’occasion du Traité de Lausanne le 24 juillet 1923. Maintenant, Ankara cherche à tirer profit de son occupation d’une partie de l’île pour définir de nouvelles frontières maritimes en Méditerranée orientale et profiter de ses richesses économiques. Notons que Chypre a précédemment annoncé son accord à une coopération avec la Turquie dans le domaine énergétique, à condition que celle-ci se retire de la partie qu’elle occupe.

Par ailleurs, la Turquie a exploité l’île pour combler son déficit énergétique, suite aux découvertes importantes de gaz, et s’en sert également de carte dans les négociations pour son adhésion à l’Union européenne.

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