La France et les pays du Sahel au Sommet antiterroriste de Pau
L’attaque d’Inates au Niger le 12 décembre 2019, durant laquelle des djihadistes ont tué 71 soldats, a fait douter de l’efficacité de la stratégie anti-djihadiste suivie jusqu’à présent, d’autant plus que l’audace des attaques terroristes a augmenté ces derniers temps.
C’est dans ce cadre que les chefs d’Etats membres du G5 Sahel se sont réunis avec le président français à Pau.
Paris souhaite d’abord obtenir grâce à ce sommet une déclaration commune des cinq présidents affirmant que la France agit dans leurs pays à leur demande, dans le but de conférer une légitimité nouvelle à sa présence dans la région, suite aux critiques qui l’ont visée à ce propos.
En outre, le Sommet de Pau pourrait être une occasion de reformuler la stratégie militaire contre les djihadistes dans cette vaste région de la superficie de l’Europe, et d’appeler les alliés internationaux et européens en particulier à augmenter leur participation.
Par ailleurs, la France s’efforce de lancer une nouvelle opération sous le nom de « Takouba » comprenant des forces spéciales de quelque 10 pays européens, et espère que le Sommet de Pau convaincra les Européens hésitants de s’associer à elle. En effet, ceux-ci, bien que soutenant la lutte anti-djihadiste dans cette région, sont inquiets des critiques adressées à Paris sans gain politique résultant de cette intervention.
Quant à l’hésitation des Américains dont on ne peut se passer du soutien militaire dans la région, elle constitue une autre source d’inquiétude pour la France, comme l’a expliqué l’Elysée.