Le président du Centre des Etudes du Moyen-Orient à Paris (CEMO) déclare sa solidarité avec la députée tunisienne Abir Moussa contre le frériste Rached Ghannouchi
Dr Abdelrahim Ali, député au Parlement égyptien et président du Centre d’études du Moyen-Orient à Paris, a déclaré sa solidarité avec la députée tunisienne Abir Moussa, présidente du groupe parlementaire du Parti destourien libre, en demandant l’ouverture rapide d’une enquête auprès du dirigeant des Frères de Tunisie Rached Ghannouchi après l’agression dont elle a été victime, ainsi que les députés de son parti à l’intérieur du Parlement tunisien.
Ali a affirmé dans un communiqué publié aujourd’hui que la députée tunisienne héroïque avait raison d’affirmer que la sacralité du Parlement avait été violée et que nous en faisions assumer la responsabilité au président du Parlement RachedGhannouchi, et que le procureur général devait intervenir et ouvrir une enquête d’urgence après l’agression physique et verbale dont Abir Moussa a été victime de la part de certains éléments de la Ligue de protection de la révolution. Dr Ali a affirmé que cette agression était un crime et un assassinat politique, ainsi qu’une violation de la souveraineté tunisienne et du Parti destourien libre.
Le Dr Ali a exprimé son estime pour la députée Abir Moussa pour son immense succès qui a provoqué un séisme en Tunisie après avoir révélé la visite secrète de Rached Ghannouchi en Turquie et sa rencontre avec le dictateur Recep Tayyip Erdogan, la félicitant pour son affirmation selon laquelle il était inacceptable que le président du Parlement tunisien s’envole pour la Turquie et ait une rencontre secrète avec le président turc qui souhaite intervenir militairement en Libye, cette intervention, qui est un coup de poignard dans le dos de la Libye sœur, allant avoir des répercussions négatives sur la situation sécuritaire et économique de la Tunisie, d’autant plus que la visite de Ghannouchi en Turquie a eu lieu en sa qualité de président du parlement tunisien et non pas comme chef de l’organisation des Frères musulmans, ce qui est un aveu qu’il a des relations suspectes avec les Frères dans le monde.
Le Dr Ali a affirmé que la députée tunisienne mérite respect et soutien, car elle a démasqué le chef frériste en lui disant devant le monde entier : « Tu n’es pas digne de confiance pour garder les secrets d’Etat, et tu n’as pas le droit, après avoir eu connaissance du Conseil de sécurité nationale et du plan sécuritaire et militaire, et des secrets de l’Etat de nous rassembler et de rassembler le peuple tunisien et le parlement face à des pays étrangers ».
Et elle a déclaré son refus de l’implication de la Tunisie dans l’agenda étranger suspect de Ghannouchi et a demandé la tenue d’une séance exceptionnelle du parlement tunisien pour interroger les ministres des Affaires étrangères et de la Défense sur la visite d’Erdogan en Tunisie, et adopter une position officielle sur l’intervention turque en Libye, et elle a demandé avec la participation de 17 députés du Parti de retirer la confiance accordée à Ghannouchi.