Afrique du Nord : Erdogan exploite les minorités turques dans le «schéma de succession» présumé
Le président turc Recep Tayyip Erdogan tient à réaliser ses rêves ottomans, qu'il ne se lasse pas de déclarer et de souligner à chaque occasion, notamment en agressant les pays voisins, utilisant les minorités turques comme carte de pression dans son stratagème malveillant.
Pendant la domination ottomane des pays du Maghreb arabe, les soldats janissaires turcs ont épousé des Algériennes, et à partir de ces mariages, il y a eu des tribus descendantes dites « Karaghlah », qui existent encore aujourd'hui.
Ils ne sont pas tous nécessairement de nationalisme turc, mais nombreux sont les pays des Balkans, des Circassiens, de la Bosni, la Grèce, et le reste des ethnies d'Europe de l'Est étaient la force de frappe des armées des Ottomans.
Ils sont aussi la progéniture de mariages mixtes, existant entre les Ottomans et les femmes "tunisiennes, libyennes ou algériennes". Les statistiques turques ont confirmé l'existence de plus de 2 millions d'Algériens d'origine turque dans le pays d'un million de martyrs, car il y a plus de 200 familles, appartenant à ces tribus et constituent plus de 5% de la population algérienne.
Ils sont concentrées dans la ville de M'sila, Medea et d'autres villes côtières, qu'Erdogan exploite pour mettre en œuvre ses plans malveillants, après avoir réalisé la difficulté de mettre en œuvre ses menaces à la présence militaire en Libye.
Erdogan a tenté de profiter de la révolte de la jeunesse algérienne qui a lieu depuis le 22 février 2019, en incitant les Turcs d'Algérie de provoquer des troubles et de la sédition en Algérie, mais la rue algérienne les a proférés et expulsés.
Au moment où Erdogan adoptait une politique courtoise, l'ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a ouvert une ligne de communication secrète et intense avec ses clients issus de la communauté turque algérienne, ainsi que des Frères musulmans, dirigés par le mouvement « la Société de la paix ».
Les actions du président turc, en s'emparant des zones d'influence dans divers pays arabes, visent à s’approcher de l'Égypte, en se trouvant à ses frontières, que ce soit du côté du Soudan et de la Palestine, ou des pays d'Afrique du Nord.
Cette initiative vise une misérable tentative d'assiéger l'Égypte, en s'approchant de ses frontières, en représailles à l’opposition du Caire aux plans malveillants des Frères musulmans, d'autant plus que l'histoire a été témoin de la guerre de l'État
ottoman avec l'armée égyptienne, et que le président Abdel Fattah al-Sissi ait fait obstacle au plan de la Turquie d'étendre son influence au Moyen-Orient.