Après le recul de l'Allemagne, la France conduit la guerre contre le terrorisme au Sahel

La France conduit un front international pour la lutte contre le terrorisme et pour son financement au Sahel. Cependant compte tenu du recul des principaux acteurs de l'équipe devant l'adversaire, Paris continue de jouer son rôle de fer de lance de la confrontation.

  Le Sahel est une zone semi-aride s'étendant sur 10 pays, presque au bord de l'effondrement, vu que les crises alimentaires répétitives et le manque d'eau ont conduit à l'aggravation des divisions ethniques, à la pauvreté et à la corruption endémiques.  

  Quatre pays souffrent le plus de la violence, à savoir : le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Il a été prouvé dans des rapports internationaux que ces zones arides sont fertiles pour les groupes terroristes, l'organisation Al-Qaïda y opère depuis des années déjà, après avoir pris pied dans le désert du nord malien suite à l'effondrement de l'Etat libyen en 2011. Par la suite Daech a emboîté le pas à Al-Qaïda dans la zone. 

  Il va sans dire que les groupes terroristes ont besoin de financement. Et pour ce faire, ils utilisent tous les moyens qui leur sont propices, y compris les nouvelles technologies spécifiques dans la collecte et le transfert d'argent, ce qui a d'ailleurs incité la France en 2018 à harmoniser les efforts des pays déterminés à bien préciser toutes les sources de financement du terrorisme, afin de les assécher.

   L'initiative française comprenait le Sahel, harmonisant les actions avec le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et qui incluent la lutte anti-terroriste, le crime organisé transfrontalier et le trafic d'êtres humains.

   Et pour renforcer la lutte contre le terrorisme, la France et l'Allemagne se sont mises d'accord pour créer un partenariat pour la sécurité et la stabilité du Sahel avec les pays de la région, afin de consolider les efforts déployés en matière de défense et de sécurité intérieure et en vue d'améliorer les moyens de soutien international aux réformes nécessaires dans ces deux domaines.