Trump prédit que son procès en destitution sera “très vite” bouclé
Le président américain a prédit jeudi le 16 janvier 2020 que son procès en destitution devant le Sénat serait “très vite” bouclé, dénonçant une nouvelle fois “une chasse aux sorcières.” “Cela devrait aller très vite”, a-t-il déclaré depuis le Bureau ovale.
Troisième président de l’histoire confronté à l’épreuve d’un procès devant le Sénat, le milliardaire républicain aborde en effet cette épreuve avec un atout de taille : un parti républicain aux ordres où les voix dissonantes sont rares et ne s’expriment qu’avec d’infinies précautions.
Depuis l’annonce, fin septembre, du lancement d’une procédure de destitution le visant, le 45e président des États-Unis s’est employé, avec succès, à resserrer les rangs dans son camp. Fidèle à sa méthode, il a réclamé une loyauté totale et sans nuances.
Comme il le rappelle régulièrement pour mieux souligner sa mainmise sur le parti, pas un seul républicain de la Chambre des représentants n’a voté en faveur de sa mise en accusation que ce soit pour abus de pouvoir ou entrave à la bonne marche du Congrès.
Son arme principale ? Ses liens avec sa base électorale et sa capacité à galvaniser les foules qui lui offrent un puissant levier dans les primaires si un élu venait à le critiquer. Il aime retweeter, à intervalles réguliers, un sondage lui donnant un taux d’approbation de 95% au sein du Grand Old Party.
En début de semaine, le chef républicain du Sénat Mitch McConnell, a clairement affiché la couleur: “Je ne suis pas un juré impartial. Il s’agit d’un processus politique. Il n’y a rien de judiciaire. La destitution est une décision politique.” Et ce vieux routier de la colline du Capitole s’emploiera à n’en pas douter à garder la majorité républicaine – 53 sièges sur 100 – sur le droit chemin.