Maroc : Après son échec politique, le PJD fait recours au MUR
Dans une démarche inhabituelle, les dirigeants du Parti islamiste marocain de la Justice et du Développement (PJD), issu des Frères musulmans en tête de l’actuel gouvernement actuel, ont tenu une réunion avec ceux du Mouvement "pour l’Unification et la Réforme (MUR) qui est l’aile du parti pour la daawa.
Le Secrétaire général du PJD, Saad al-Din al-Othmani, a rencontré 5 janvier 2020 des responsables du MUR ambiguïté qui réside dans la séparation entre la politique et la Daawa chez le Parti de la Justice et du Développement, d'autant plus que le MUR propose depuis un certain temps de revoir ses relations avec le parti.
Le PJD considère que la religion est un qu’il s'efforce d'exploiter, notamment avant les prochaines élections législatives de 2021, pendant lesquelles le parti islamiste a les doutes d'obtenir la première place.
Le PJD a fait recours au MUR à cause de son échec criant sur le terrain politique.
Après seulement quelques années, la popularité du parti islamiste a diminué pour avoir perdu sa présence politique dans les circonscriptions électorales qui étaient considérées comme l'un de ses bastions les plus importants.
« Le Parti de la Justice et du Développement a instrumentalisé le discours religieux pour tromper le peuple, car il est bien conscient que les Marocains sont affectés par le slogan religieux plus que toute autre chose », a déclaré M. Bassou Altou, président de l'Association marocaine des droits de l'Homme dans la commune rurale d’Imilchil.
M. Bassou a ajouté que le PJD était un parti des gens d’intérêts qui a fait de la religion une couverture pour atteindre leurs objectifs personnels, indiquant que dès le début, ils avaient cherché à atteindre le pouvoir.
Le chercheur marocain, Montaser Hamadeh, estime pour sa part que ce qui se passe actuellement au sein du PJD illustre la prétention de distanciement entre le Parti de la Justice et du Développement et le Mouvement pour l’Unification et la Réforme, ce qui n'est pas une tactique politique imposée par la scène, sous une justification purement pragmatique.
Il a déclaré que Saad al-Din al-Othmani avait précédemment confirmé la tendance à approfondir la distinction entre le mouvement et le parti en matière du travail, des symboles et du discours dans le cadre des revues et options stratégiques de son parti.
Hamadeh a dit dans une déclaration faite à La Référence qu'il était nécessaire de s'éloigner de la logique de flou et de clarté politique afin de faire la distinction entre la daawa et l'action politique au sein du PJD, notant que le parti et le MUR sont les deux faces d'une même monnaie.