Libye : Erdogan incite des mercenaires par la naturalisation, le travail et l’argent pour combattre sous le drapeau turc
Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne se fit pas aux avertissements internationaux sur les conséquences de son implication dans le bourbier libyen. Mais il ne cesse de planifier et de développer des stratégies militaires pour redessiner la carte de l'influence et de l'équilibre des pouvoirs en Libye.
Après avoir obtenu l'approbation du Parlement sortant pour envoyer des forces turques en Libye, il a frappé à la porte de la Tunisie et de l'Algérie pour profiter de leurs territoires afin d’organiser des opérations en Libye, en leurs offerant de nombreuses promesses et incitations que les deux pays ont refusées.
L’outil de naturalisation pour travailler sous le drapeau turc
Pour sauver ce qui pourrait être sauvé des rêves ottomans en Libye, le président turc a recouru à la naturalisation des terroristes et des mercenaires pour soutenir les milices du gouvernement Al-Wefaq, dirigé par Fayez al-Sarraj.
L'Observatoire des droits de l'Homme en Syrie a révélé qu'environ mille personnes qui s'étaient engagées dans des milices terroristes, ont pris la route de la Libye sur ordre des dirigeants de leurs organisations pro-Erdogan, 300 d’entre eux ayant obtenu la nationalité turque.
Ces mercenaires reçoivent un soutien important de la Turquie, notamment de l'argent, des armes et de la nationalité, en échange d’un engagement pour combattre en Libye.
Le rôle des sociétés de sécurité turques
Le processus de recrutement des mercenaires terroristes fidèles à la Turquie a commencé sous la responsabilité des sociétés de sécurité
turques, dont la plus importante était "Sadate", pour leur offrir la nationalité.
La chercheuse turque, Elizabeth Tsurkov, spécialiste des droits de l'Homme, a révélé le 7 janvier 2020 que le gouvernement turc avait promis aux mercenaires qui lui étaient fidèles d'obtenir la nationalité turque, s’ils continuaient à combattre en Libye pour une période de 6 mois.
Erdogan espère par son ingérence flagrante dans la scène libyenne d’avoir la main mise sur les côtes méditerranéennes, les gisements de gaz et les raffineries de pétrole libyens, afin de terminer son projet ottoman, en contrôlant cette zone stratégique.