La violation de la trêve: l’armée libyenne embarrasse les milices terroristes d’al-Sarraj

L’armée nationale libyenne sous la direction de Khalifa Haftar a annoncé le 11 janvier 2019 par le biais de son porte-parole Ahmad al-Mismari un cessez-le-feu dans la région ouest, qui prendra effet à partir de dimanche minuit, à condition que la partie adverse respecte la trêve, tout en prévenant que la riposte serait sévère en cas de violation.
Mais les milices du gouvernement d’entente nationale ont déjà exécuté plusieurs opérations, qui n’ont fait aucune victime, et des accrochages violents ont eu lieu à proximité des réservoirs de pétrole sur la route de l’aéroport et l’axe Salaheddine au sud de Tripoli, ainsi que dans les régions de Ayn Zara et de Zatarna au sud de la capitale.
Notons que ce n’est pas la première fois que le gouvernement d’entente nationale viole une trêve par le biais de ses milices. Ainsi, en août 2019 après que la Mission d’appui des Nations unies en Libye eut appelé les parties au sud de Tripoli à accepter une trêve humanitaire pour la Fête du sacrifice, les milices du gouvernement d’entente nationale ont bombardé la route de l’aéroport à Tripoli.
De même, l’accord militaire signé par le président du Conseil présidentiel Fayez al-Sarraj et le président turc Recep Tayyep Erdogan à la fin 2019 est considéré comme une violation de l’accord de Skhirat signé en 2015, et qui interdisait l’entrée de toute force étrangère militaire en Libye.
Pour sa part, le militant des droits de l’homme libyen Mohammad Saleh Jibril al-Lafi a affirmé que cette trêve n’est pas la première annoncée par l’armée nationale depuis le lancement de l’opération Déluge de Dignité en avril 2019, et que les milices ont violée.
Al-Lafi a affirmé que l’armée nationale libyenne sera la première bénéficiaire de la violation de la trêve, car cela prouve face à l’opinion mondiale l’embarras dans lequel se trouvent al-Sarraj et ses milices suite à cette trêve.
Et il explique que grâce à la violation de la trêve, l’armée libyenne pourra déterminer les lieux de concentration des éléments armés dépendant des milices, qui vont violer la trêve à nouveau du fait de leurs pertes et de la progression de l’armée nationale libyenne.
Et d’ajouter que parmi les gains, il faut citer aussi la levée de la couverture tribale et sociale de ses milices suite à leurs violations de la trêve.