Erdogan utilise les minorités turques dans son projet de soi-disant califat (1-2)

Le président turc est obsédé par la récupération des possessions de l’Etat ottoman, et l’annulation du traité de Lausanne qui avait mis fin à « l’homme malade de l’Europe ». C’est ce qu’a révélé Adnan Tanourdi, le premier conseiller militaire d’Erdogan, et propriétaire de la société de forces paramilitaires Sadat, lors d’un entretien avec la télévision publique turque AKIT, en affirmant que sa société, entièrement financée par le gouvernement turc, oeuvrait à préparer la venue du Mahdi attendu pour proclamer le califat du président turc en 2023.

C’est ainsi que l’Institut de recherches stratégiques des partisans de la justice Assam, qui est le cerveau organisationnel du projet d’Erdogan d’exploitation des slogans de l’islam politique pour faire la promotion d’une confédération islamique dirigée par un calife et dont le siège sera situé à Istanbul, a préparé la constitution d’un Etat confédéral islamique dont la capitale sera Istanbul et la langue officielle l’arabe.

Cette confédération devrait comprendre 61 pays, dont 12 du Moyen-Orient.

Par ailleurs, Erdogan prévoit d’utiliser les minorités turques dans ces pays, et c’est ainsi qu’il a commencé déjà en Libye, avec le gouvernement d’al-Sarraj – avec lequel il a signé un accord de délimitation des frontières maritimes et qui est le cheval de Troie permettant l’occupation turque des territoires libyens. En effet, nombre de membres du gouvernement d’entente nationale et de chefs des milices alliées à lui appartiennent aux « Turcs de Libye ».

C’est ainsi que les Turcs de Libye, qui constituent 5% de la population, ont permis à Erdogan de réaliser dans ce pays ce qu’il avait déjà fait en Syrie et en Irak, sous prétexte de protéger les minorités d’origine turque, comme il l’a lui-même dit franchement en prétendant qu’un million de Libyens d’origine turque méritaient d’être soutenus en intervenant pour les sauver.