La conférence de Berlin: tentatives européennes pour mettre fin à la crise libyenne
L’Allemagne accueillera le 19 janvier 2020 une conférence pour examiner la situation en Libye et définir un processus de paix dans le pays.
La participation de la Turquie aux activités de cette conférence sera indispensable, après la décision du Parlement turc d’autoriser l’intervention de la Turquie pour soutenir le gouvernement d’entente nationale de Fayez al-Sarraj, faisant d’Ankara un acteur essentiel de la crise libyenne.
Pour sa part, la présidente de la Commission européenne a salué l’accord de cessez-le-feu en Libye, sous les auspices de la Turquie et de la Russie, et a affirmé la nécessité pour les Nations unies de diriger les efforts de reconstruction de Tripoli.
Quant au ministre allemand des Affaires étrangères Haiko Maas, il a mis en garde le 9 janvier contre le risque d’une transformation de la Libye en « seconde Syrie ». Et le spécialiste de la défense Fritz Filguintroy, du Parti social-démocrate, a exprimé ses craintes des conséquences du conflit sur la sécurité en Méditerranée et sur les vagues de réfugiés.
Selon un rapport du Centre européen d’études sur la lutte antiterroriste, les pays européens sont intéressés à la stabilité à Tripoli, surtout qu’elle s’est transformée depuis des années en point de passage des migrants africains vers l’Europe.
La conférence est importante pour les pays européens, qui n’ont pas adopté une position unifiée face à la crise libyenne, et en particulier vis-à-vis de la Turquie et de ses projets à Tripoli et au Moyen-Orient.
Par ailleurs, la situation instable en Libye et l’expansion des groupes terroristes pourrait avoir des conséquences sur la région frontalière du Sahel, provoquant ainsi des vagues nouvelles de migrations vers l’Europe, ce qui effraie cette dernière.