Zaynab Sulaymani: Le régime des mollahs menace de se venger par la voix d’une femme
Une voix féminine a attiré l’attention parmi toutes celles qui, en Iran, ont menacé les Etats-Unis de représailles après l’assassinat de Qassem Sulaymani : celle de sa fille Zaynab, qui est apparue sur plusieurs vidéos diffusées par des sites iraniens.
Si le régime iranien a choisi Zaynab plutôt que son frère Mohammad Reza Sulaymani, c’est parce qu’il est conscient que cela allait attirer l’attention de l’Occident, s’agissant d’une jeune femme de 28 ans à laquelle les médias ne s’intéressaient pas.
C’est ainsi que lors de son discours diffusé par la télévision iranienne le 6 janvier 2020 à l’occasion des obsèques de son père, Zaynab a accusé Washington de pratiquer « le terrorisme d’Etat » et lui a promis un « jour sombre ».
Et elle est apparue le 10 janvier lors de la prière du vendredi à Kerman, ville natale de son père, avec une arme à feu à la main, pour adresser un message au président américain Trump, en appelant le secrétaire général du Hizbollah, le président syrien, le chef du Hamas et le chef des milices houthies à liquider Trump.
Cela a poussé des opposants iraniens à adresser des critiques à Zaynab, comme l’artiste Mahnaz Afshar qui lui a dit : « Laisse l’arme que tu tiens à la main, notre peuple est tué à cause de ton père ».
Ces déclarations de la fille de Sulaymani ont poussé aussi des analystes iraniens à affirmer sur Twitter que la présence de Zaynab à la place de son frère signifiait que le régime iranien l’avait délibérément choisie étant donné l’impact émotionnel qu’auraient sur les gens les mots prononcés par une fille ayant perdu son père.