Les scénarios probables d’escalade iranienne après l’assassinat de Sulaymani
Au lendemain des menaces du Haut Conseil iranien de sécurité nationale, suite à l’assassinat de Sulaymani, parlant de « représailles sévères attendant ceux dont les mains sont tachées du sang de Sulaymani », le ton a changé et est devenu plus modéré, ce qui accroît le doute sur les objectifs probables que pourrait viser l’Iran dans les jours à venir en guise de représailles.
Le porte-parole des forces armées iraniennes Aboul Fadl Chakarji a affirmé le 4 janvier que l’Iran s’abstiendrait d’une réponse imprudente et hâtive à l’assassinat de Sulaymani, mais il a ajouté que « les représailles seraient en fonction de ce que demande le peuple iranien », et que « en cas de guerre dans la région, c’est Washington qui sera son principal initiateur ».
Quant aux réactions de la presse iranienne, elles ont été diverses. C’est ainsi que la presse réformiste a appelé à la prudence, tandis que la presse conservatrice, elle a demandé une vengeance rapide et dure.
Concernant les réactions probables, le New York Times a affirmé que les intérêts américains et en particulier les milliers de soldats présents au Moyen-Orient sont devenus un objectif des attaques iraniennes.
Selon un rapport de l’Agence américaine du renseignement de la défense publié en décembre 2019, la force militaire iranienne s’appuie sur trois capacités essentielles : le programme de missiles balistiques, les forces navales qui peuvent menacer la navigation dans le Golfe arabe, et les factions qui lui sont inféodées en Syrie, en Irak et au Liban.
Selon des observateurs, la confrontation militaire pourrait conduire à l’arrêt de l’acheminement du pétrole par le détroit d’Ormuz, par lequel passe le cinquième de la production de pétrole mondiale, et cette interruption pourrait, même pendant un temps bref, avoir un impact sur les Etats-Unis et nombre de pays du monde.