Les Etats-Unis condamnent une nouvelle attaque contre une base en Irak
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est
dit « indigné », dimanche 12 janvier, par de nouveaux tirs de
roquettes contre une base aérienne irakienne au nord de Bagdad abritant des
soldats américains, au moment où l’Iran donnait des signes d’apaisement.
« Indigné par les informations sur une
nouvelle attaque à la roquette contre une base aérienne irakienne », a tweeté le chef de la diplomatie américaine. « Ces violations répétées de la
souveraineté de l’Irak par des groupes opposés au gouvernement irakien doivent
cesser », a-t-il ajouté. L’origine des tirs de ces
huit roquettes n’a pas été précisée.
Il n’y a pas eu de victime américaine, selon des sources
militaires irakiennes, mais quatre Irakiens ont été blessés.
L’Iran
a reconnu avoir abattu l’avion ukrainien
Cette attaque survient alors qu’une certaine désescalade
a pu être observée entre l’Iran et les Etats-Unis après dix jours de crise,
marqués par des attaques et le crash d’un avion civil ukrainien abattu par « erreur » par
les forces armées iraniennes.
L’«
opération Soleimani », point d’orgue de la politique incohérente de Trump au
Moyen-Orient
Après ses dénégations initiales, l’Iran a reconnu samedi
que ses forces armées avaient, le 8 janvier, abattu avec un missile
l’avion de la compagnie Ukraine International Airlines, causant la mort de 176
personnes, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, et provoquant une
vague d’indignation dans le pays. Téhéran a souligné qu’au moment du tir, sa
défense était sur le qui-vive en vue d’un possible « conflit total » avec les Etats-Unis.
La tension, chronique, entre ces deux pays ennemis a
connu un brusque accès le 3 janvier avec l’élimination d’un important général iranien,
Qassem Soleimani, à
Bagdad, par une frappe américaine, suivie le 8 janvier de représailles
iraniennes à coup de missiles contre des bases irakiennes accueillant des
militaires américains. Quelques heures plus tard, l’avion ukrainien était
abattu après son décollage de Téhéran.